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Cérémonies d’hommage à Nelson Mandela : Ils étaient tous présents, ces Chefs d’Etat Africains conservateurs endurcis, pour quel enseignement ?
Publié le vendredi 13 decembre 2013  |  Le triangle des enjeux


© AFP par DR
Cérémonie commémorative du décès du Président Nelson Mandela : la présence remarquée de plusieurs personnalités étrangères
Mardi 10 décembre 2013. Johannesburg, Stade de ville du football. Plusieurs personnalités étrangères ont fait le déplacement pour les Obsèques du premier Président noir sud-africain Nelson Mandela.


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Togo - Depuis le jeudi dernier, le monde en général, l’Afrique en particulier est en deuil. La célébrité sud africaine, la figure emblématique de la liberté, de la paix Nelson Mandela a rendu l’âme à son créateur à 95 ans des suites de sa maladie. Hier une grande cérémonie d’hommage est organisée en sa mémoire au Stade de Soccer City à Johannesburg. Nombreux sont les Chefs d’Etat du monde qui ont fait le déplacement de l’Afrique du Sud, dont les Chefs d’Etat africains pour assister à cette cérémonie grandiose et rendre un dernier hommage à l’Illustre disparu qui a marqué son temps et l’histoire et dont le nom à jamais, restera gravé dans toutes les mémoires.
En effet, au lendemain de la disparition l’icône sud africaine Nelson Mandela (18 juillet 1918-05 décembre 2013) des réactions d’honneur assorties d’hommage et de témoignages, fusent de par le monde compte tenu du passé élogieux et élogieux de l’ancien président sud africain. Parmi toutes les réactions des Chefs d’Etat des pays du monde, celles qui ont le plus défrayé la chronique et suscité débat et consternation chez quelques Africains, ce sont celles de certains Chefs d’Etat africains dont les propos s’apparentent à une pure hypocrisie et les larmes qu’ils ont versé pour dire pleurer la mémoire Mandela sont des larmes de crocodile. Car, au regard de leurs ambitions et des actes qu’ils posent, il n’est pas à exclure dans la gouvernance de leur pays, l’idée d’un bail à vie du pouvoir. Alors qu’ils sont tout le contraire de celui qu’ils s’accordent tous à appeler un modèle d’inspiration.
A la cérémonie d’hommage à Nelson Mandela, qui s’est déroulée sous une pluie d’orage comme pour dire que la nature a aussi pleuré cette éminente personnalité (ceci est un signe fort qui prouve en Afrique la disparition d’un grand homme), ils avaient encore tous brillé par leur présence au stade de Soccer City de Soweto. Là ils ont toujours fait l’objet de vives critiques et nombre d’observateurs n’ont pas du tout été tendres à leur endroit.
Certains sont tellement sévères dans leurs critiques vis-à-vis de ces Chefs d’Etat qu’ils n’ont pas manqué l’occasion d’exprimer leur colère et leur consternation pour dire que la présence de ces derniers à cette cérémonie d’hommage est une insulte à la mémoire de ce symbole mondial de l’égalité entre les races et de la paix entre les hommes, Nelson Rolihlhla Mandela. Car, selon eux, ces Chefs d’Etat africains dont la seule ambition tient lieu d’un pouvoir à vie, ne peuvent s’inspirer de ce grand homme à la dimension universelle, dans la mesure où les actes qu’ils posent au quotidien sont à l’antipode des valeurs incarnées par ce géant de l’histoire.
La dictature qu’ils incarnent, sans le cours d’événement impondérables, ne peut aussi facilement qu’on le pense, se défaire de son essence au profit des différentes mutations politiques et sociales qui frappent le monde. Quoique montrant toutes les limites et incohérences dans la pratique, celle-ci révèle toute la quintessence et la nécessité de la nouvelle donne politique mondiale, cette méthode de gouvernement devient pour les férus de la chose, une obsession qui les aveugle et les amène au cœur d’un désert au sable mouvant.
Or, l’évolution du monde exige parfois des changements auxquels tout homme qui se réclame de la géopolitique du monde est nécessairement tenu de se conformer pour montrer dans la pluri dimensionnalité des nouveaux rapports de force, toutes les valeurs de ce principe universel.
Malheureusement, dans bien des cas, pour des raisons inhérentes au goût très prononcé pour le pouvoir, à ses délices, au manque de lucidité et de clairvoyance, au refus obstiné de travailler pour leur peuple, des obscurantistes font le plus souvent le mauvais choix. Et c’est justement le cas de certains dirigeants africains qui devraient susciter admiration et être honorés par les hommages que le monde entier est en train de rendre au père de la nation arc-en-ciel sont plutôt critiqués et jugés indésirables à cette cérémonie par leurs concitoyens.
Nonobstant l’exigence de l’heure conformément à la nouvelle donne politique internationale, qui s’inscrit dans la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat, l’instauration de la démocratie, certains régimes dictatoriaux se maintiennent jusque-là en place au détriment de leur peuple qu’ils massacrent à dessein juste pour assouvir les besoins de la pérennité de leur pouvoir. Et c’est ce que le Président des Etats-Unis d’Amérique a bien voulu faire comprendre à ces dirigeants véreux au cours de cette cérémonie d’hommage à Mandela lorsqu’il affirmait « Tous les dirigeants qui se disent solidaires de la lutte de Mandela pour la liberté et l’égalité raciale n’acceptent pas l’opposition de leur peuple » pour le paraphraser. La grande leçon de Barak Obama des Etats-Unis d’Amérique au cours de cette cérémonie est à saluer et ces chefs d’Etat africains doivent tirer toutes les conséquences de la disparition de Nelson Mandela pour s’approprier les valeurs qu’il a incarnées et travailler pour le bien-être de leur peuple au lieu de s’engouffrer dans une gourmandise politique des plus sauvages et pondre des propos circonstanciels et circonstanciés pour se réclamer pompeusement de Nelson Mandela qui n’a jamais nourri d’ambition d’éternité au pouvoir. Ce n’est d’ailleurs pas l’effet du hasard si Mandela que célèbre aujourd’hui tout le monde entier est décédé au moment où des Chefs d’Etats africains mal élus se sont réunis en France pour parler de paix et de sécurité. C’est un signal très fort et ils doivent être conscients pour travailler à développer leur pays respectif.

Peter S.

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