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Politique et diplomatie : Dialogue politique inclusif en RDC/Edem KODJO a tiré son épingle du jeu et fait honneur au Togo
Publié le mardi 25 octobre 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait
Edem Kodjo, politique, littéraire et professeur d`Université.


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Le Dialogue politique inclusif en République Démocratique du Congo ouvert le mardi 23 Août 2016 sous l’égide de notre compatriote, M. Edem KODJO, Facilitateur de l’UA, a connu son épilogue le 18 octobre 2016 avec la signature d’un Accord politique pour l’organisation d’élections apaisées, crédibles et transparentes en RDC.



Cet accord a suscité des réactions divergentes de part et d’autre. D’abord, le camp des non participationnistes ayant pour chef de file, le vieux cheval de retour, Etienne THSISEKEDI, l’a systématiquement rejeté pour divers griefs. Les « dialoguistes » dirigés par M. Vital KAMERHE l’ont signé tout en se promettant de faire preuve de vigilance pour la mise en œuvre.

En clair, l’accord ne laisse personne indifférent. Et comme c’est souvent le cas pour tout accord, on a enregistré des réactions pour et contre. L’avenir seul nous édifiera.

Quant à nous, nous insistons sur une chose : mieux vaut un accord, même bancal, que pas d’accord du tout. Les observateurs les plus crédibles ont reconnu que cet accord n’est pas parfait, avant d’ajouter que : « …dans l’absolu, il n’y a pas d’accord parfait ». Ceci dit, il faut noter que M. Edem KODJO, le Facilitateur de l’Union Africaine, a bénéficié, du début jusqu’à la fin, du soutien ferme et indéfectible de l’UA, de l’ONU et de l’OIF. La preuve, après la signature de l’accord, le commissaire de l’UA à la sécurité et à la paix a fait, sur les antennes de RFI, des commentaires sans nuance en faveur dudit Accord. Ce qui n’est pas rien.

L’honnêteté morale et intellectuelle nous commande de féliciter M. Edem KODJO qui, à force de persévérance, d’opiniâtreté et de savoir-faire, a le mérite d’avoir tiré son épingle du jeu. Il peut se permettre de dire, la tête haute, mission accomplie, même s’il s’agit d’un accord a minima. Le rôle d’un Facilitateur n’est pas de poser des exigences mais d’arrondir les angles et c’est en cela qu’il faut comprendre le résultat.


On l’aime ou on ne l’aime pas, mais KODJO a encore prouvé qu’intrinsèquement, il est à la hauteur de l’enjeu. Il n’est un secret pour personne que le marigot congolais est peuplé de trop de crocodiles gourmands et de serpents venimeux. KODJO fait la fierté de son pays le Togo pour avoir réussi à sortir des pièges multiples. Une fois encore, son panafricanisme a eu raison des réticences de tous les va-t-en-guerre.

Dans ce pays à problèmes qu’est le Congo, il existe au sein de l’opposition, ceux qui ont toujours choisi de vicier le débat démocratique. Cela s’appelle troubler l’eau pour pêcher en eau trouble.

Exiger mordicus le départ de KABILA du pouvoir le 19 Décembre 2016, jour où prend fin son deuxième mandat, est une vue de l’esprit et les tenants de cette posture manquent cruellement de réalisme parce que le rapport des forces n’est pas en leur faveur. A moins de vouloir encore sacrifier inutilement d’innocentes vies humaines sur l’autel de leur égotisme et de leur égoïsme, une opposition digne de ce nom doit avoir une intelligence adaptative. Ce qui, malheureusement, n’est pas le cas en l’espèce.

Toutes les appréciations sur l’accord se résument à l’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide. Tout est question de l’angle de chacun. Nous dirons simplement que faute de mieux, il faut savoir se contenter du peu. Car, à l’impossible nul n’est tenu.

Dans cet imbroglio, disons plutôt bourbier, M. KODJO a démontré que la diplomatie, loin d’être une science exacte, est un art. Il a compris qu’il faut s’adresser à la réalité pour atteindre la finalité qu’on s’est fixée. Et l’une des réalités incontournables dans ce pays vaste de 2.400.000 km2 c’est qu’on ne peut pas organiser une élection libre, transparente et crédible en un an, surtout que les circonstances sont hautement handicapantes. Si l’on sait qu’il n’y a pas de fichier électoral ni budget prévu, on appréhende mieux le chemin qui reste à parcourir.


Les critiques doivent faire l’effort de cerner les contours du drame congolais. Nous sommes confrontés à une situation créée à dessein pour servir les intérêts du pouvoir en place. Il faut donc jouer serré. L’accord a prévu 16 mois de délai. S’il faut tenir compte des mauvaises volontés politiques prévisibles, rien n’est exagéré parce que rien ne se passera comme sur des roulettes. Il vaut mieux prendre le temps indispensable pour agir plutôt que d’avoir à déplorer, au final, à cause de la précipitation, une élection bâclée susceptible d’envenimer les choses.

A la clôture de ce dialogue, le Facilitateur, M. Edem KODJO a prononcé avec brio, comme à son habitude, une allocution magistrale dans laquelle il a rivé le clou à tous ses détracteurs-démolisseurs : ceux-là qui l’ont empêché de tourner en rond pendant toute la durée de sa mission. Et il est de bon ton de reconnaître que chacun en a eu pour son grade. Il n’a pas raté l’opportunité de mettre les points sur les « i ».

Pour permettre à nos lecteurs de se faire une opinion exacte sur ce discours qui mérite d’être lu, nous nous faisons le devoir de le publier intégralement ci-après. Lecture

C.P.
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


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