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Protéger les enfants migrants et réfugiés doit être une priorité, estime le Parlement européen
Publié le jeudi 27 octobre 2016  |  Xinhua


© Autre presse par DR
Dimitris Avramopoulos, Commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures


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Les eurodéputés, réunis en session plénière à Strasbourg, ont interpellé mercredi le Commissaire européen à la Migration et aux Affaires intérieures Dimitris Avramopoulos sur le sort des enfants migrants et réfugiés et appelé Bruxelles à l'action.

"Protéger tous les enfants et pas seulement les demandeurs d'asile est la priorité de la Commission européenne", a assuré le Commissaire Avramopoulos devant l'hémicycle strasbourgeois. "Mais il faudra mobiliser beaucoup d'autres acteurs pour que cela devienne une réalité", a ajouté le représentant de l'Exécutif européen.

"La Commission européenne procédera à une évaluation d'ici la fin de l'année sur le plan d'action pour les mineurs non accompagnés", a-t-il indiqué aux eurodéputés.

"Les Etats membres doivent veiller à être en mesure de respecter les droits de ces enfants", a-t-il poursuivi avant de lister "de nombreuses lacunes dans des domaines clés comme les conditions d'accueil, l'accès à l'éducation, le soutien psychosocial, le regroupement familial".

De nombreux eurodéputés ont vivement interpellé l'émissaire de Bruxelles quant à l'urgence de la situation pour ces enfants migrants, en particulier ceux qui voyagent seuls, et exhorté l'Union européenne à garantir leurs droits.

Alors que le gouvernement français a commencé lundi le démantèlement de la "jungle" de Calais, où s'entassaient entre 7 000 à 10 000 personnes dont plus de 10% de mineurs, cette question fait l'objet toujours de négociations serrées entre Paris et Londres.

Dans le cas des mineurs, ce n'est pas forcément le pays d'entrée dans l'UE qui doit traiter la demande d'asile, mais celui dans lequel un membre de la famille ou les frères ou sœurs se trouvent légalement.

Près de 25% des mineurs non accompagnés de Calais affirment avoir de la famille en Grande-Bretagne. Mais l'arrivée de ces mineurs isolés divise l'opinion publique britannique, avec une controverse sur leur âge réel. Des élus d'outre-Manche veulent vérifier l'âge des jeunes migrants par des tests dentaires.

L'ONG Médecins sans frontières (MSF) a par ailleurs quitté mardi le camp de Calais pour protester contre la manière dont sont triés les mineurs avant d'être orientés vers des centres.

Une enquête, diffusée lundi par la chaîne de télévision britannique BBC, a d'autre part révélé que de nombreux réfugiés syriens, dont des mineurs, travaillent dans les ateliers textiles de sous-traitants de grandes marques occidentales en Turquie.

La crise migratoire "a engendré de nouveaux problèmes lorsque les autorités ont pris conscience que de nombreux enfants sont portés disparus à différentes étapes de leur voyage", en particulier directement après leur arrivée dans des centres d'accueil, avait alerté, fin septembre, la Commission des migrations de l'Assemblée Parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE).

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