Dans le cadre du scrutin d’hier, la Radio Légende FM a organisé émission spéciale dans le but d’informer le public du déroulement processus électoral. Une émission pour laquelle plusieurs journalistes de la presse privée, y compris ceux de la radio elle-même se sont mobilisés. C’est ainsi que les journalistes dépêchés sur le terrain, les correspondants à l’intérieur du pays ainsi que ceux qui étaient dans les studios donnaient des informations précises dans les endroits où tout allait bien et les manquements et irrégularités constatés ailleurs. Et grâce à cette émission, plusieurs anomalies ont été corrigées dans certains bureaux de vote. Mais au Togo, on n’aime pas les bonnes choses. Sur instruction du ministre de l’Administration territoriale, a-t-on appris, la HAAC a décidé de fermer la radio sans autre forme de procès.
« Nous étions en pleine émission après avoir fait le tour des centres de vote et revenu au studio pour des analyses comme cela se fait dans les pays civilisés, quand un officier de la gendarmerie et ses éléments ont débarqué dans le studio bleu pour nous intimer l’ordre de cesser l’émission sur la station de radio « La Légende Fm ». Nous lui avons demandé s’il était muni d’un mandat parce que l’autorité est censée connaître les règles qui régissent la profession. Alors l’ordre nous a été donné d’évacuer le studio sur instance. Nous avons été dans un premier temps réticents parce que rien ne justifiait cette intrusion des forces de l’ordre au sein d’une station de radio, sans mandat pour suspendre l’émission. Non contents d’avoir vu les journalistes exécutés son ordre, ils nous ont demandé où se trouvait l’émetteur. Fermez les portes et descendez tous en bas » », raconte Idelphonse Akpaki.
Une intervention d’un détachement de la FOSEL qui a créé pendant plusieurs heures une tension devant la radio entre les forces de l’ordre et les auditeurs.
