Togo - Dans le cadre de sa contribution à la lutte contre la fistule obstétricale au Togo, le réseau Women in Law and Development in Africa ( WiLDAF-Togo), pilote un programme dont, le projet «changer la vie des femmes atteintes de fistule vesico-vaginale », de réinsertion socio-économique des femmes fistuleuses. Quatre femmes du village d’AGBESSI dans la préfecture de l’Avé, à 50 km environ au Sud-ouest de Lomé, ont bénéficié de ce programme. Elles ont été conviées à une fête le vendredi 13 décembre 2013 dans le dit village par le réseau WiLDAF-Togo, en présence de ses partenaires de lutte contre ce fléau, les autorités rationnelles et la population.
C’est aux sons de tamtam, de dance, des groupes traditionnels, de l’association « club des Mère » et autres que, les coordinations des réseaux WiLDAF-Togo, Christoffel Blinden Mission (CBM), les autorités de cette préfecture ont été accueillis par les autorités traditionnelles de ce village. L’objectif de cette fête est de montrer à la population togolaise, surtout la population à la base, que cette maladie est guérissable contrairement à ce qu’elle pense.
Selon Mme Claire QUENUM, présidente de WiLDAF-Togo, c’est une satisfaction, depuis 2004 que WiLDAF-Togo a commencé la campagne de lutte contre cette pratique.
Pour elle c’est une occasion pour démystifier la maladie de la fistule obstétricale par des messages appropriés ; pour amener les communautés à renoncer à la stigmatisation des femmes fistuleuses en vue de faciliter leur réintégration socio-économique. Elle a réitéré la reconnaissance du réseau au gouvernement togolais, à UNFPA et à CBM qui ont accepté accompagné ce projet au Togo.
La fistule obstétricale se manifeste par l’incontinence urinaire et/ou fécale chez la femme atteinte. Elle dégage alors une mauvaise odeur, ce qui porte atteinte à son bien-être et son épanouissement. Il faut donc éviter les mariages précoces, les accouchements à la maison et lutte efficacement contre les violes des petites filles.