Togo - Le comité d’organisation de la 8e édition des activités du festival des divinités noires a démarré à Kara, environ 420 Km de Lomé. C’était sur l’esplanade du Palais des Congrès de la ville. Plusieurs personnalités locales dont le Préfet, le Col Bakali Hèmou Badibawu, du président du festival, Yves Têtê Wilson-Bahun, président de l’Association pour la sauvegarde du Patrimoine Culturel Africain (ACOFIN). De nombreuses populations se sont mobilisées pour vivre cet évènement. C’est à travers une grande caravane qui aura pour point de chute, la ville de Glidji à Aného. Organisée par l’Association ACOFIN avec l’appui de sociétés partenaires comme Moov-Togo, Port Autonome de Lomé, Air France, l’évènement connaîtra la participation effective de 8 pays : Brésil, Afrique du Sud, Bénin, Côte d’ivoire, Ghana, Nigéria, Haïti et la France.
Sur l’esplanade du Palais des Congrès, une démonstration de divers groupes folkloriques qui prennent part à la manifestation a égayé le public.Entre autres groupes folkloriques, le groupe des Zangbéto de Agbanakin, des Kondonnas de Pya, de Soumdina, les Kpadja de Landa de la Kozah.
Les artistes chorégraphes du Venezuela, de Feo No Cortpo Rio de Janeiro et d’Italie ainsi que le Bale folclorico de Bahia et le Feo No Cortpo Rio de Janeiro au Brésil n’ont pas manqué à ce grand rendez-vous.
Face à sa population, le Col Bakali a au nom de sa population, exprimé toute sa reconnaissance surtout sur le choix porté sur la Ville de Kara pour le démarrage des activités des divinités noires. Pour lui, le choix n’est pas gratuit. Il s’agit dit-il, de donner cette chance et de dire merci aux populations de la Kozah à travers leurs groupes folkloriques qui ne cessent de participer à la fête à Glidji. Aussi, vise-t-il à faire découvrir ce qui se fait chaque année à travers le festival des divinités noires.
"C’est avec joie que nous célébrons ensemble nos divinités noires, ce qui participe à plus d’un titre à la promotion de notre civilisation et de notre culture et au-delà, le brassage culturel et le renforcement des relations de fraternité et d’amitié qui existent entre nos nations", a déclaré le Col Bakali, sourires aux lèvres.
Yves Têtê Wilson-Bahun, a laissé entendre : "Kara est un mythe, Kara symbolise énormément de choses, Kara est le lieu où réside le célèbre groupe initiatique des Kondonnas, Kara est une région très riche en patrimoine matériel et immatériel", avant d’expliquer les raisons du choix de Kara: « chaque fois que nous invitons les Kondonnas, ils n’ont jamais hésité à venir se produire à Aneho ou Glidji. Et nous nous sommes dits que nos parents, nos frères et sœurs du nord Togo, qui n’ont pas la chance de venir à Aného, il faut que le festival se déplace vers eux ».
La huitième édition du Festival des divinités noires prendra fin le 22 décembre
Rappelons que les divinités noires sont un projet artistique d’envergure internationale répertorié par le guide du Routard. Il met à l’honneur, les sociétés initiatiques et les groupes traditionnels. C’est un festival qui a un enjeu de mémoire, d’appropriation, de réhabilitation et de valorisation. Depuis son démarrage, ACOFIN a pu réhabiliter 41 temples des 41 divinités de Glidji, réhabiliter la place de Glidji et ses tribunes. Elle a fait dons de ballons de football aux écoles et collèges.