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Le temps de la vérité/Elections aux Etats-Unis d’Amérique: Le plus difficile commence pour le Président élu, l’intrépide Donald TRUMP
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  Le Combat du Peuple


© Autre presse par L`Express
Donald TRUMP


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Déjouant tous les pronostics, le milliardaire américain s’est fait élire, à la surprise générale, Président des Etats-Unis d’Amérique dans la nuit du 08 au 09 Novembre 2016. Cette victoire a ébranlé la planète tout entière parce que personne n’a prévu ce retournement de situation.

L’élection du candidat républicain a été possible grâce au système électoral complexe américain qui exige que le candidat doit se faire élire par les grands électeurs. En effet, d’après les résultats, s’il fallait tenir compte du vote populaire, c’est Mme CLINTON qui devrait être élue puisqu’elle dépasse en nombre de voix M. TRUMP. La victoire de TRUMP, ce néophyte en politique, a été ressentie partout dans le monde comme un séisme dont les retombées effraient.

C’est la première fois qu’on a vu qu’un candidat s’est fait élire envers et contre tout. Il a fait mentir tous les sondages. Il s’est fait élire contre toute la presse qu’il a traitée de tous les noms d’oiseaux parce que les médias l’ont cloué aux piloris. Du jamais vu.


Se présentant comme un candidat anti-établissement, il a tenu des propos enflammés, trainé tous ses détracteurs dans la boue, injurié les minorités, les femmes et tout ce qui ne compte pas à ses yeux. Même dans son propre parti, les Républicains, les ténors ont dû exprimer leur désarroi et leur désapprobation. En vain.

Toutes protestations laissent le candidat TRUMP de marbre. Il a poursuivi la voie qu’il s’est tracé en faisant des promesses démagogiques, populistes voire démoniaques et irréalistes. Durant toute la campagne, il n’a pris aucune précaution oratoire. Il lui arrive de dire une chose et son contraire sans s’émouvoir. Comme un bulldozer (son physique en fait foi), il a écrasé tout sur son passage en faisant rêver des millions de petits blancs américains qui l’ont naïvement cru et soutenu jusqu’au bout. Il a fait des promesses les plus radicales comme celle de construire un mur entre les Etats Unis et le Mexique. Il a même déclaré qu’il fera payer ce mur par le Mexique.

Une autre promesse était de supprimer OBAMA CARE et d’expulser tous les immigrants clandestins des Etats-Unis.


Il ne prend pas de gant pour asséner des contre-vérités au cours de ses meetings. D’une arrogance folle, il se nourrit d’outrances. Le Président élu est un véritable phénomène en son genre. Il s’était permis des dérives qu’aucun homme politique avant lui, n’a osé. Mais le plus cocasse, c’est qu’il a promis à ses électeurs de rendre sa grandeur à l’Amérique. Comment peut-on promettre une nouvelle grandeur à un pays déjà aussi puissant et dominateur de la planète ? Et pourtant cela a marché. Tout en faisant une campagne haineuse, il a appelé au rassemblement. La lame de fond l’a porté au pouvoir pour avoir cru en son étoile.

Au jour d’aujourd’hui, il a gagné son pari fou. Mais paradoxalement, il est mis au pied du mur.

En réalité, tout le problème de TRUMP, c’est TRUMP lui-même. S’il échoue dans la gestion du pouvoir, il ne doit s’en prendre qu’à lui-même et non à personne d’autre puisque jusqu’à présent, tout lui a réussi.

S’il tient parole, le monde entier connaîtra des bouleversements terribles avec des conséquences incalculables et inimaginables qui ne l’épargneront pas lui-même. Nous ne savons pas s’il faut en rire ou en pleurer.


S’il abandonne ses promesses électorales, ce sera la grande déception de ses électeurs amers et la preuve sera définitivement faite que les déclarations électorales sont souvent aux antipodes des réalités de l’exercice du pouvoir. Alors, les rêveurs se réveilleront de leur rêve insensé et n’auront pas les yeux pour pleurer.

D’ores et déjà, le constat est fait que depuis son élection, il met du bémol dans ses propos. Il a cessé d’être un va-t’en guerre et commence à appréhender l’importance et la profondeur de ses responsabilités et à cerner les contours du pouvoir.

En tout état de cause, malgré le fait que sa victoire ait suscité interrogations et inquiétudes, nous osons croire qu’il y aura plus de peur que de mal. Car, l’Amérique n’est pas une nation quelconque. D’abord, c’est un Etat fédéral avec des réalités multiformes difficiles à démêler. En dépit des promesses pour mettre l’Europe au pas, les principaux piliers des relations avec le vieux continent tiendront bons.

En outre, c’est un pays où les institutions sont solides et fléchissent rarement devant l’Exécutif. Même avec la majorité au SENAT et à la Chambre des Représentants, il risque d’avoir fort à faire s’il emprunte des voies susceptibles de conduire au péril.

La Cour Suprême ne sera pas en reste. Par ailleurs, le Pentagone et les Services de Renseignements sont si puissants que même le Président doit prendre ses précautions et rester prudent parce que dans ce pays, il y a ce qu’on appelle l’« Impeachment » (une procédure de mise en accusation qui peut conduire à sa destitution ou à sa démission) en cas de violation de la Constitution.

Il ne reste qu’à souhaiter au Président élu bonne chance et beaucoup de courage. Car, pour faire la guerre, il faut du courage et pour faire la paix, il faut également du courage. Notre conclusion est que de nos jours, le monde est interdépendant avec une interpénétration très poussée. Une politique isolationniste tel que prônée par TRUMP ne peut que faire du tort à l’Amérique. Le moment de la vérité est donc arrivé. Qui vivra verra. Il faut donc laisser le temps au temps.



Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple




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