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Donald Trump à la Maison Blanche... et «Le monde s’effondre»
Publié le lundi 14 novembre 2016  |  RFI


© Autre presse par L`Express
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Tous les dirigeants qui attendent que l’Occident leur fasse peur pour respecter leur peuple et leur constitution feraient mieux de comprendre que ce sont les Tunisiens qui ont chassé Ben Ali, les Égyptiens, Moubarak, et les Burkinabè, Compaoré.

C’est un véritable tremblement de terre, un fort séisme politique dont la magnitude atteindrait aisément 9, sur l’échelle de Richter. L’élection de Donald Trump comme président des Etats-Unis a ébranlé la terre entière, et l’Afrique n’y échappe pas. Quelle lecture les Africains doivent-ils faire de cet événement ?


Pour l’essentiel, cette lecture ne peut être différente de celle qu’en fait le reste de la planète. Imaginer que Donald Trump, après tout ce qu’il a donné à voir de son personnage, se retrouve dans le fauteuil de leader du monde libre est plus que préoccupant. Cette histoire a commencé comme un jeu, auquel le vainqueur final lui-même ne semblait pas croire. Après sa victoire aux primaires républicaines, et alors que ses adversaires et les journalistes soulignaient ses limites, il s’était livré à une touchante confession, passée presqu’inaperçue : il affirmait que l’un de ses oncles avait servi dans la diplomatie, à Londres ou quelque part en Europe. Il voulait signifier qu’il n’était pas aussi inculte que le laissaient croire ses détracteurs.


Justifier ses prétentions politiques à un si haut niveau par le simple fait que l’un de ses oncles avait été diplomate est à la fois touchant, attristant et pitoyable. De fait, tout au long de la campagne, il s’est comporté comme ces nouveaux riches à qui l’on doit sans cesse rappeler qu’ils ne sont pas à leur place, dans les milieux aristocratiques. D’ailleurs, les Clinton, comme les Obama, n’ont cessé de lui reprocher de n’être pas qualifié pour la fonction de commandant en chef. Et pourtant, au bout de la course, c’est lui qu’ont choisi les électeurs. En dépit de ses propos discourtois, à la limite de la goujaterie, notamment vis-à-vis des femmes ! Malgré ses réflexions, plus scandaleuses les unes que les autres ! Et malgré ses manières, quelque peu rustres, à la limite de la brutalité, il a été élu, envers et contre tout !

Le monde ne s’était-il pas déjà fait surprendre avec le Brexit des Britanniques ? Qu’y a-t-il de si déroutant à voir Donald Trump dans le bureau ovale ?


Si ce n’est pas déroutant, ce tableau que nous proposent les Américains pousse néanmoins à s’interroger plus largement sur ce que veulent vraiment les peuples des grandes nations de notre monde. Pour qualifier l’ère que nous vivons, il revient à la mémoire le titre d’un des chefs-d’œuvre de la littérature africaine, le foisonnant ouvrage du poète et romancier nigérian Chinua Achebe : Le Monde s’effondre, paru en 1958… où l’on se demande, comme le chansonnier, si la terre, quelque part, ne « perd pas la boule ».
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