Edoh Kossi Amenounvé est le directeur général de la Bourse régionale des valeurs immobilières (BRVM). Pour lui, en conservant le franc CFA, on conserve aussi une politique de change plus lisible pour les milieux économiques.
De nos jours, dans les pays à régime de change flottant, la politique monétaire de la plupart des banques centrales se focalise essentiellement sur la lutte contre l’inflation. Cette politique se résume globalement à la fixation d’un niveau de taux d’intérêt favorable à l’économie. C’est pour cela que, sur le plan international, les investisseurs sont très attentifs aux annonces périodiques de la FED, de la BCE ou de la Banque du Japon concernant les baisses ou les hausses de taux, pour savoir quelle sera l’évolution des économies concernées.
Dans les pays de la zone franc, les taux d’intérêt n’évoluent pas au même rythme que dans les pays développés. Nos banques centrales utilisent avant tout d’autres instruments de politique monétaire pour lutter contre l’inflation et/ou favoriser le crédit, notamment les réserves obligatoires des banques, les injections ou les ponctions de liquidités, le guichet de refinancement, etc. D’ailleurs, dans la zone UEMOA, le taux d’inflation a été en moyenne relativement faible ces dernières années et s’est établi à 1 % en 2015, tandis que les crédits à l’économie augmentaient de 15,5 %.... suite de l'article sur Jeune Afrique