Publiée jeudi 10 novembre, l’étude de l’agence Standard and Poor’s intitulée «péché originel » mesure, pour 15 grands pays émergents, le degré de financement des secteurs publics et privés en devise nationale et étrangère.
L’étude part d’une métaphore émise il y a 13 ans par les économistes Barry Eichengreen et Ricardo Hausmann pour décrire l’incapacité de certains pays à emprunter dans leurs propres monnaies, (NDRL : la quasi-totalité des pays africains se financent en devises étrangères). Une telle situation engendre une grande et déstabilisante exposition en monnaie étrangère. Les pays disposant d’un solde marché des capitaux en devises locales bénéficient de plus de flexibilité monétaire que ceux qui sont trop exposés à la pression du remboursement en devises étrangères. Pour chacun des 15 pays émergents retenus dans cette étude, S&P a mesuré le poids du financement en devises étrangères et la capacité de financement en devise locale.
A l’exception du Brésil, tous les pays notés au-dessus de l’indice médian de l’OSI (Original Sin Index) sont notés dans la catégorie investment grade (BBB- et plus). Tous les pays notés en dessous de la moyenne de l’indice sont notés sous l’investment grade, ce qui dénote une corrélation entre le degré d’exposition à la monnaie étrangère et la qualité de la notation souveraine. Plus le score est élevé sur l’échelle de l’OSI, plus le pays dispose d’une profondeur du marché de la dette en monnaie locale et, forcément, d’une plus forte résilience aux chocs exogènes. L’indice est dominé par la Chine qui montre dans le cas d’espèce une résistance à toute épreuve face à la volatilité de n’importe quelle devise étrangère.... suite de l'article sur Autre presse