par François Soudan
François Soudan est directeur de la rédaction de Jeune Afrique
Si l’élection de Donald Trump a sidéré la moitié des Américains et consterné les élites européennes, lesquelles l’ont vécue comme une sorte d’aberration aussi dangereuse que folklorique, rien ne prouve que l’onde de choc ait été ressentie avec la même intensité sur l’échelle de Richter de l’opinion africaine.
Surprise, oui, mais dans le fond, quel changement ? Seuls les naïfs et les myopes, ceux qui accordent plus d’importance au doigt qui montre la lune qu’à la lune elle-même, pouvaient penser que le prosélytisme missionnaire des néoconservateurs démocrates, ces « faucons libéraux » dont Hillary Clinton est la figure de proue, était autre chose qu’une manière de défendre et d’imposer les intérêts américains sur le continent.
Le fait que ces derniers le seront bientôt à visage brut par un homme et une équipe qui n’ont cure de l’Afrique, si ce n’est pour y conclure des deals commerciaux avec tout le cynisme dont sont capables les businessmen, aura au moins le mérite d’être clair.... suite de l'article sur Jeune Afrique