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Libre opinion/Réformes politiques : Comme si nous étions prophètes !
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  Telegramme 228


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Emmanuel Atcha
Nouvelle conférence de presse du HCRRUN sur ses activités
Lomé, le 07 juillet 2016. Cité de l`OUA, siège du HCRRUN. Les trois premiers responsables du Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l`Unité nationale ont de nouveau rencontré la presse pour lui exposer les grands traits de son Atelier sur les réformes politiques et institutionnelles de la mi-juillet 2016. La Présidente du HCRRUN, Awa-Nana Daboya, a profité de l`occasion pour livrer sa part de vérités sur les contours de la proclamation des résultats de la présidentielle de juin 1998.


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"Nous sentions le danger venir puisque nous étions depuis en alerte. Nous avions très tôt prévenu les partis d’opposition de l’erreur qu’ils commettaient. Malheureusement, cela suffisait pour activer et attiser les critiques de comptoir, médisances et calomnies : Il en a certainement aussi reçu son enveloppe. Triste tout simplement. Mais ainsi va la vie.


En effet, l’histoire de nos villages, l’histoire de nos villes, l’histoire de nos erreurs politiques, l’histoire de nos clivages antiques, l’histoire des partis qui se font et ceux qui se défont, l’histoire…bref, l’Histoire du Togo dans ses histoires nous empêche parfois de prendre la hauteur dans les débats politiques, de mieux réfléchir et de dire la vérité à ce peuple. Le pourrissement de la situation socio-politique actuelle au Togo profite bien à certains « salariés » de la lutte démocratique. Peut-être me dira-t-on que j’hallucine. Je veux bien le croire que ce n’est qu’un mauvais rêve, donc que ce n’est pas vrai. D’accord ! Mais je demeure perplexe et embarrassé lors que je me rappelle de Einstein : « C’est une folie, de faire la même chose encore et encore et de s’attendre à de différents résultats ». Voilà !


Avant les élections présidentielles de 2015, l’opposition togolaise criait à tout rompre : « Pas de 3e mandat pour Faure ». C’était comme s’ils détenaient déjà la baguette magique pour le faire partir du pouvoir. J’avoue, j’étais sceptique, j’étais « Thomas ». Car, trois formules essentiellement peuvent faire partir un dictateur. Primo, un coup d’état démocratique (tournez bien votre langue, c’est une formule consacrée). Donc un coup d’état démocratique mené par des hommes intelligents, loin de cette nébuleuse en galons dressée contre le peuple et qui souvent, a la gâchette facile. Secundo, une révolution populaire incarnée par un peuple qui n’attend pas pour agir, les ordres des poules mouillées de responsables d’opposition. C’est un peuple qui va à l’abordage avec de graves conséquences et des martyrs. L’Armée finira toujours par se railler à la cause du peuple. Cela a été toujours ainsi. Le peuple burkinabé, une illustration parfaite. Tertio, des compromis politiques pour une douce transition.


Dans les deux premiers cas de figure, le peuple togolais, las de son armée milicienne, sait que les miracles n’abondent qu’au temps de Jésus. Aussi demeure-t-il las de la lutte démocratique surtout avec des attitudes mesquines des leaders d’opposition. Les jeunes marchent, croient, provoquent le changement mais, ils sont arrêtés, torturés et tués. Juste une grosse perte pour leurs familles. Point barre ! Que n’ont-ils pas fait ces jeunes pour Gil Olympio ? La suite de l’histoire est déplorable. Aujourd’hui, ces jeunes préfèrent quitter le pays, partir que de mourir sous les balles des forcenés. Oui, ils n’ont pas le choix. Je me rappelle encore de cette exhortation sur Facebook, d’un jeune togolais vivant à l’étranger : « Chers amis, c’est le temps de la loterie visa. Jouer, quitter le pays et les laisser ». Le rêve caché de tous jeunes. Encore une fois, ils n’ont plus le choix.
Alors, il ne reste que des compromis politiques, loin des compromissions politiques pour réussir ce changement et cette alternance tant souhaités. Car, parmi la flopée d’opposants arrivistes et opportunistes qui envahissent le théâtre politique, seul Jean-Pierre Fabre émerge du lot. Mais « Qui sait l’avenir », lira-t-on sur un véhicule de transport en commun, Lomé-Sokodé. Si Gil Olympio a pu saborder la lutte démocratique au Togo, qu’en sera-t-il de son cousin Jean-Pierre Fabre ? Parlez-moi plutôt d’une hantise et je vous croirai pour l’instant. Sauf que je sais aussi que, « Les idées possibles sont vraies et les idées impossibles sont fausses », Leibniz. Ainsi donc, si les pas que l’on a posés jusqu’à présent n’ont jamais porté de fruits escomptés, pourquoi hésite-t-on à changer de stratégies ? C’est tout autant simple.

En 2015, je faisais partie de ceux qui pensent que Faure peut se représenter aux élections de 2015 (et éventuellement de 2020 s’il fraude encore pour rester au pouvoir) afin que les réformes se fassent comme c’est ce que souhaitait UNIR pour leur « champion ». Mais nous étions incompris. Aujourd’hui, les conséquences sont là, irréversibles. L’opposition est allègrement tombée dans le piège du RPT-UNIR. Au lieu de 5 ans, et peut-être 10 pour Faure de dégager du pouvoir, il a encore toute une vie devant lui puisque les textes constitutionnels actuels lui donnent droit de s’éterniser au pouvoir. La politique du ni-ni ou du refus catégorique ne nous a jamais été bénéfique. Les faits sont là et parlent d’eux-mêmes.
Les vrais responsables politiques, ce sont ceux qui attachent du prix aux cris du peuple et non ceux qui ont des agendas cachés. Conformez-vous" !



Sylvestre Kokou Béni
Journaliste indépendant
Romancier et Essayiste
... suite de l'article sur Autre presse


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