Dans quatre (4) ans, l’Université de Lomé, la première université publique au Togo, fêtera son jubilé d’or. «A quoi ressemblerait-elle ? Quel sera son bilan ? Ses perspectives ? Serons-nous en mesure de la comparer avec d’autres universités et taper fièrement la poitrine ? Où allons-nous ? Comme d’habitude masquer les réalités et s’égosiller de la petite prouesse?».
Telles sont les questions de fond que se pose l’Association des étudiants togolais (ASET), dans une lettre ouverte adressée au président dudit temple de savoir, Pr Dodji Komlan Kokoroko et dont copie a été faite à l’Agence de presse Afreepress.
Dans ce document signé par le président de l’ASET, Guy Mario Sémanou, l’association estudiantine qui dit faire fi des nombreux problèmes auxquels fait face l’université pour seulement se prévaloir de « quelques problèmes observables cette année » sur le campus, soutient que l’Université de Lomé « semble à la traîne en termes de compétitivité ». Ces problèmes « crisogènes », soulignent M. Sémanou et ses camarades, concernent cinq (5) points : la modification des critères d’octroi des bourses et allocations aux étudiants, la question de la reprogrammation des unités d’enseignement (UE), la décision de limitation des choix des UE, le problème de la connexion internet à l’université de Lomé et enfin l’état physique de l’université.
Sur le premier point, l’association estudiantine fait savoir qu’au vu de la misère, « surtout celle des jeunes togolais », il est inconcevable qu’on n’assiste pas le jeune togolais dans son noble et légitime souci d’étudier. Sur cette question, l’ASET promet la fermeté.
Dans l’application du système LMD, indique le document, le nombre des étudiants dépassant largement la capacité d’accueil de l’université, la reprogrammation des UE est « incontournable ». Le contraire, pensent ces étudiants, « est une bonne expérience de préparation d’une bombe qui ne tardera pas à s’exploser ».