Le samedi 26 février, à l’issue d’un congrès constitutif de deux jours, l’avocat Paul Dodji Apévon, a été porté à la tête d’un nouveau parti politique dénommé « Forces démocratiques pour la République » (FDR), le 110ème au Togo. Avec le nouveau parti, les initiateurs appellent à « recréer l’espoir » chez les Togolais.
Environ 240 délégués venus de l’ensemble du pays ont assisté aux deux jours d’assises pour porter le nouveau parti sur les fonds baptismaux après adoption des textes directoires du parti. Apothéose samedi sur le terrain du bas du Collège Saint Joseph Strebbler de Lomé. Autour de Me Apévon, 36 autres personnalités, conseillers et fidèles l’accompagneront dans sa tâche.
A côté des soutiens multiformes de l’ANC, l’ADDI, Santé du peuple, le Parti des Travailleurs, le PSR, le Parti des Togolais, le MRC, le Togo autrement, le MCD, CLE, le BAC, Les Démocrates, l’OBUTS, le Nid et le FDL, le nouveau parti peut aussi compter sur des soutiens extérieurs dont les responsables et représentants politiques n’ont pas tari de félicitations et de conjectures à la tribune. Le FDR pourrait ainsi compter sur la disponibilité et les soutiens de responsables politiques venus du Bénin, notamment du Front uni pour la République et de l’Alliance politique Union fait la Nation. Les soutiens sont également venus du Burkina Faso du parti sankariste Union pour la renaissance (UNIR PS).
La mutinerie évitée
Que le parcours a été tumultueux pour le «voganfia », harangueur des foules des démocrates des années 90 jusqu’à la dernière trouvaille de son éviction du directoire du CAR ! Me Apévon conjure la justice divine. Entre « loin de maudire ceux qui nous ont outragés et qui nous ont fait souffrir, nous les bénissons au contraire » et « qu’on ne complote pas contre la gourde en l’enfonçant dans l’eau, elle revient toujours à la surface », l’allusion est juste faite d’une mutinerie évitée de justesse. Il dirigeait depuis 2008, le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) mais depuis le 20 octobre ce dernier s’est trouvé un nouveau rabatteur. Réconciliation impossible.
Landerneau politique non saturé
La question est évidente que le landerneau politique est suffisamment plafonné mais le nombre élevé des partis politiques dans notre pays ne justifie pas que la lutte démocratique devra s’arrêter. Pour les FDR l’aspiration au changement, la relance du processus du renouveau démocratique par les leaders politiques ont des chances encore d‘aboutir notamment la réalisation de l’alternance au pouvoir, le renforcement de la démocratie à travers des institutions fortes pour que le Togo se mette en condition pour le développement économique, la lutte contre le chômage, la pauvreté et la marginalisation sont si visibles qu’il faille travailler à la cohésion sociale car «si rien n’est fait pour apaiser la tension politique et sociale actuelle, l’aventure de la violence politique, du terrorisme et du fatalisme, qui n’épargne aucun pays, risque de séduire les aigris constitués en grande partie par les chômeurs et tous les jeunes qui sont de plus en plus frustrés», a souligné le Président du FDR.