Togo - Les pressions viennent de partout pour rappeler au gouvernement son engagement à organiser « dans les plus brefs délais » les élections locales. Après les ambassadeurs d’Allemagne et de France, c’est le tour des partis politiques de l’opposition d’enfoncer le clou en exigeant du pouvoir de Lomé l’organisation d’élections de façon « promptes ».
Au Collectif « Sauvons le Togo » (CST), au parti Santé du Peuple ou au Nouvel Engagement Togolais (NET) en passant par la Coalition Arc-en-ciel (AEC), l’opposition semble être unanime sur l’organisation de ces élections avant la présidentielle de 2015.
Kafui Adjamagbo-Johnson, Secrétaire général par intérim de la Convention Démocratique des Peuples Africains (CDPA), parti membre de la Coalition Arc-en-ciel demande de la « volonté politique » de la part du gouvernement dans la tenue de ces élections dans les « trois mois » à venir.
« Il faut plutôt chercher les moyens d’organiser ces élections avant la présidentielle de 2015. Si nous n’allons pas à ces élections, il n’y aura pas d’élections entre les législatives faites en juillet dernier et la présidentielle de 2015. Ces élections sont promises depuis 1998, une loi avait été adoptée en 2007 sur la décentralisation et les libertés locales. Mais depuis, aucun décret d’application n’a été pris », a laissé entendre de don côté, Dr Georges William Kuessan, président de Santé du Peuple.
Gerry Taama du NET avait conditionné la participation de son parti aux législatives dernières à la promesse de la tenue des locales avant la fin de l’année. Ce que d’après lui, le gouvernement aurait accepté.
A sa prise de fonction au Togo, le président de la délégation de l’Union Européenne au Togo, Nicolas Berlanga-Martinez, avait relevé le retard accusé dans l’organisation de ces élections.
La polémique avait enflé en fin de semaine dernière sur une rumeur de partage des communes entre le parti au pouvoir et son opposition, accusation qu’a eu à balayer le ministre Gilbert Bawara.
Jusqu’à quand le gouvernement tiendra-il devant toutes ces pressions ? S’interrogent les observateurs.