Une trentaine d’inspecteurs de travail et de délégués syndicaux se forme depuis ce mercredi à Atakpamé, sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE).
Organisée par l’Ong Solidarité et Action pour le Développement Durable (SADD-Togo), cette rencontre a pour thème « La responsabilité sociétale des entreprises : un défi majeur pour un développement économique, social et environnemental au Togo ».
Durant trois (3) jours, les participants seront entretenus sur différentes thématiques entre autres, «La RSE à la lumière des principes directeurs de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) et des principes directeurs relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme» ; «La RSE à la lumière des normes internationales du travail et accords cadre internationaux» ; «Le concept de l’ITIE, ses nouvelles normes et ses avancées au Togo».
L’objectif de cette rencontre est de renforcer les capacités des inspecteurs du travail et des délégués syndicaux et créer les conditions d’une mise en œuvre efficace de la législation sociale du travail et de la RSE.
Selon Yves K. Dossou, Coordonnateur de l’ONG SADD-Togo, les conditions de travail et de vie des employés des entreprises extractives restent très préoccupantes, en témoignent la faible protection sociale des travailleurs, la précarité des emplois, les accidents de travail et les maladies professionnelles résultants de l’absence de mesures de sécurité et santé au travail et les nombreux cas de licenciements collectifs récurrents.
Il a indiqué que dans le secteur extractif, la réalisation de l’évaluation environnementale se heurte encore à la réticence de certains employeurs, ainsi que la mise en œuvre des recommandations issues de celles qui sont réalisées malgré les dispositions prises par le gouvernement en termes de cadre juridique et d’institutions chargées de sa mise en œuvre.
«Il ressort de l’administration du secteur, une défaillance notoire dans la mise en œuvre de la législation sociale en matière des droits économiques et sociaux des travailleurs et de la responsabilité sociétale des entreprises en direction des populations des localités où les ressources sont exploitées sous tendue par l’absence d’un code minier adapté et d’un cadre juridique contraignant », a-t-il affirmé.
M. Dossou a également rappelé que le secteur extractif est l’un des pôles majeurs du développement économique du Togo et constitue, à ce titre, un axe prioritaire pour le gouvernement. Ainsi selon lui, une réforme conséquente de ce secteur vital du pays et une mise en œuvre efficace et efficiente de la législation sociale est nécessaire pour générer des retombées économiques, sociales et financières importantes en termes de contribution à l’économie nationale, de création d’emplois directs et indirects décents et de développement local soutenu.... suite de l'article sur Autre presse