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En Afrique francophone, l’assurance-vie a un formidable potentiel
Publié le lundi 12 decembre 2016  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Parfait et Edem Gadegbeku
Présence de compagnies d`assurances dans la capitale togolaise
Lomé, le 25 février 2016. Assurances au coeur de la principale ville du Togo.


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par Pathé Dione
Pathé Dione est l’un des pionniers de l’assurance en Afrique subsaharienne. Fondateur de SUNU, ancien directeur Afrique de UAP International, puis du groupe AXA, il est à l’origine de la création de plusieurs de leurs filiales africaines.




Tous les individus sont soumis à des aléas, y compris en matière d’espérance de vie, qui peuvent avoir de lourdes conséquences financières. Le décès d’un chef de famille peut priver ses proches de revenus. De même, les personnes âgées sont susceptibles de rencontrer des difficultés financières si elles ne disposent pas d’une épargne suffisante et qu’aucun proche n’est en mesure de les aider. Pour permettre aux individus de se protéger contre ces risques, les sociétés d’assurances privées fournissent des services d’assurance sur la vie, dont le principe s’appuie sur plusieurs méthodes de gestions des risques (incitation à la précaution, mutualisation, partage et transfert des risques, etc.).

En Afrique subsaharienne francophone, assimilée aux pays des zones CIMA (Conférence interafricaine des marchés de l’assurance) et FANAF (Fédérations des sociétés d’assurance de droit national africaines), l’assurance vie classique évolue lentement, malgré les progrès enregistrés chaque année. Elle représente moins d’un tiers du chiffre d’affaires de l’assurance en zone FANAF et le taux de pénétration atteint seulement 0,2 %. La Côte d’Ivoire est le principal marché avec 110,5 milliards de francs CFA, soit 39 % du marché FANAF, suivi par le Cameroun (16 %) et le Sénégal (9 %). Cette position s’explique, en partie, par le dynamisme de l’économie ivoirienne et son importance régionale.


La CIMA, un instrument d’intégration unique

En Afrique francophone, les marchés d’assurances sont organisés, depuis 1995, par la CIMA. Cet organisme supranational, aux pouvoirs étendus de supervision, est l’aboutissement d’un processus d’uniformisation du secteur, initié depuis 1962. Ratifié par 13 pays d’Afrique francophone et la Guinée Bissau, le traité de la CIMA a permis la transformation progressive des marchés d’assurances nationaux en un grand marché panafricain avec des règles et une autorité communes.
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