L’ANC demande au gouvernement de reprendre les discussions avec les enseignants
Depuis deux semaines, quatre syndicats d’enseignants du primaire, du secondaire, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle sont en grève pour « demander l’ouverture d’un dialogue franc et sincère » avec les pouvoirs publics afin de trouver des solutions idoines aux problèmes récurrents qui minent l’enseignement au Togo. Pour exiger que satisfaction soit donnée à leurs enseignants afin que les cours reprennent, les élèves descendent massivement dans les rues sur toute l’étendue du territoire national.
La grève vient d’être reconduite pour 72 heures à compter de ce mercredi 14 décembre 2016, faute d’un accord lors des discussions du 8 décembre avec le gouvernement.
L’ANC est vivement préoccupée par cette situation qui pénalise les élèves et contribue à dégrader davantage le niveau de l’enseignement dans notre pays. Les résultats au BEPC et au BAC 2016 confirment cette dégradation.
Tout en exprimant sa solidarité avec les enseignants qui mènent une lutte légitime pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, l’ANC demande instamment au gouvernement de reprendre dans les meilleurs délais, les discussions avec les syndicats en vue de trouver une solution juste et durable à leurs revendications.
L’ANC dénonce et condamne les dérives du régime RPT/UNIR qui laisse à l’abandon les écoles, les hôpitaux et les centres de soin au profit de dépenses somptuaires telles que l’organisation d’un sommet de prestige à un coût prohibitif, l’achat de quatre hélicoptères non prévus au budget de l’Etat, les dépenses faramineuses de la Présidence de la République qui progressent de 33% en une année. Une réallocation des ressources consacrées à de telles dépenses pourrait largement couvrir les besoins sociaux de base, notamment dans les domaines de l’enseignement et de la santé.
L’ANC exhorte le Chef de l’Etat et le gouvernement à prendre la réelle mesure des effets désastreux de la mauvaise allocation des ressources budgétaires et à mettre en place une gestion saine des finances publiques au Togo.