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Gambie: ce que cache l’incroyable volte-face de Yahya Jammeh
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  La Tribune Afrique


© Autre presse par RFI
Adama Barrow, Président élu de la Gambie


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Pendant un instant, le monde a presque cru que le dictateur avait revêtu les vêtements du démocrate. Vendredi dernier, tard dans la soirée et après vingt-deux ans d’un pouvoir sans partage, Yahya Jammeh reconnaissait sa défaite à l’élection présidentielle face à l’homme d’affaires Adama Barrow, laissant entrevoir une lueur d’espoir pour une alternance démocratique en Gambie.

Une semaine plus tard jour pour jour, le fantasque et imprévisible Président Gambien rejette désormais les résultats à travers une annonce télévisée, faisant craindre le pire pour ce pays que d’aucuns commençaient – un peu vite- à considérer comme un exemple de transition réussie. Revue de détail de la semaine de tous les dangers pour la Gambie.



Derrière la volte-face de Jammeh, que certains estimaient déjà prévisible tant l'annonce de sa concession avait pris de court tous les spécialistes de la région, il y a une succession d'événements qui l'ont vraisemblablement conduit à vouloir s'accrocher à son siège. Bien que se réfugiant dans son discours d'hier derrière un argumentaire « technique » relatif à la non-comptabilisation de certains votes par la commission électorale indépendante ou invoquant des manœuvres de l'opposition pour pousser les électeurs à l'abstention, Yahya Jammeh semble jouer désormais son va-tout et se prépare à un énième rapport de force avec l'opposition. Toutefois, selon des sources proches de la présidence actuelle, Jammeh n' « aurait pas eu d'autre choix » que de revenir sur sa concession.



Incertitudes sur son avenir et déclarations contradictoires du Président élu


La première série d'événements qui aurait motivé sa décision porte sur le sort qui lui serait réservé une fois qu'il aurait quitté le palais Présidentiel en Janvier prochain. Lors de l'entretien téléphonique entre les deux candidats à l'élection présidentielle la semaine dernière -diffusé par la télévision gambienne- ces derniers avaient fait assaut d'amabilités et avaient voulu se montrer rassurants. Jammeh avait ainsi brièvement indiqué à son successeur potentiel qu'il se retirerait dans son village natal de Kanilai pour y devenir agriculteur.

Barrow, quant à lui, s'était montré très tempéré dans ses premières déclarations à la presse internationale quant à ses intentions vis-à-vis de son bouillonnant prédécesseur, accusé de multiples exactions au cours de son règne. Mercredi dernier, changement de ton. Lors d'une déclaration, Adama Barrow se montre menaçant à l'endroit de celui qui est encore pour quelques semaines le maître de Banjul : « Je n'ai pas dit que Jammeh ne sera pas traduit devant la Cour pénale internationale. (...)Mais, dès que notre gouvernement va commencer à fonctionner, s'il y a des choses à étudier, la Justice le fera, conformément à la loi ».



Affolement au palais présidentiel et "conspirationnite" aiguë


Au palais présidentiel, c'est l'affolement suite à ces affirmations qui sonnent comme une déclaration de guerre. Selon des informations fiables obtenues par La Tribune Afrique, Yahya Jammeh réunit sur le champs un pré-carré de fidèles irréductibles autour du général de brigade Joseph Bassène, proche des indépendantistes du MFDC, afin d'examiner les options qui s'offrent à lui.

A ce stade, Jammeh sait que l'armée est divisée, et qu'il ne peut plus totalement compter sur le chef d'Etat Major Ousmane Badjie, qui pencherait du côté de Barrow. A ses interlocuteurs, Jammeh tient un discours extrêmement agressif, estimant que la « Gambie est en danger, au bord de la guerre civile », et que son adversaire serait « soutenu par les service secrets britanniques et aurait disposé de moyens considérables pour truquer les résultats de l'élection ».


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