par Béchir Ben Yahmed
Béchir Ben Yahmed a fondé Jeune Afrique le 17 octobre 1960 à Tunis. Il est président-directeur général du groupe Jeune Afrique.
Personne n’avait vu venir l’hécatombe qui a frappé cette année de grands dirigeants politiques.
Le premier à ouvrir le bal, le 23 juin, a été David Cameron : ses concitoyens ont dit oui au Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’Europe). Désavoué, le Premier ministre britannique a dû plier bagage et quitter le 10 Downing Street, sans délai.
Sa chute a été suivie par celle de la présidente du Brésil, Dilma Rousseff. La série de départs forcés a ensuite connu une accélération en novembre.
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Hillary Clinton : le 7 novembre, nous la voyions tous – et elle se voyait aussi – à la Maison Blanche, comme la première femme présidente des États-Unis ; le 9, son rêve s’est évanoui, et, à 69 ans, elle n’a plus aucun avenir politique. Elle a d’ailleurs disparu des écrans radars…
Au cours du même mois, en France, à la surprise générale, on a vu Nicolas Sarkozy mordre la poussière dès le premier tour de la primaire de la droite et, à sa suite, Alain Juppé, pourtant donné favori par tous les sondages tout au long des derniers mois.
Vient de les rejoindre François Hollande, qui, poussé vers la sortie, a été obligé, lui, d’annoncer qu’il ne briguerait pas sa propre succession. Ce qui, soit dit en passant, lui a permis, pour la première fois depuis quatre ans, d’émerger d’une impopularité abyssale.
Quelques jours plus tard, c’était au tour de Matteo Renzi, jeune président du Conseil italien, porteur de l’espoir d’une Italie plus stable politiquement, d’être écarté du pouvoir par un vote hostile à sa réforme constitutionnelle.