Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Diplomatie
Article



 Titrologie



Le Combat du Peuple N° 896 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Diplomatie

Election en Gambie/Le vrai visage de JAMMEH: Un coup de théâtre synonyme d’une plaisanterie de mauvais goût
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Le Combat du Peuple


© Autre presse par RFI
Adama Barrow, Président élu de la Gambie


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Décidément, Yahya JAMMEH est une espèce rare, unique en son genre, qui se fait découvrir tous les jours que Dieu fait aux dépens de son peuple.

En effet, après une élection dont les résultats étaient programmés d’avance, tellement le tyran gambien avait en main toutes les ficelles. M. JAMMEH a provoqué un coup de théâtre en reconnaissant d’avance son échec, avant la proclamation officielle des résultats du scrutin et en adressant ses félicitations à son adversaire, M. Adama BARROW qui l’a effectivement battu selon la commission électorale.

La nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Avant cette élection, personne ne pouvait envisager, voire imaginer une petite seconde, un tel scénario. C’était trop beau pour être vrai. Au Combat du Peuple, nous étions sceptiques et nous avons subodoré un arrangement politique secret assorti de garanties dont les contours étaient méconnus. Car, de mémoire d’Africains, M. Yahya JAMMEH, ce jeune lieutenant qui avait pris le pouvoir par les armes en renversant, il y a 22 ans, le Président DIAWARA, ne faisait pas dans la dentelle. C’est un dictateur hors pair, impitoyable et cruel que rien ne rebutait. Il exerçait le pouvoir de façon ultra-personnalisée et autoritaire.

Malheureusement, une semaine après cet événement incroyable, le volte-face de JAMMEH qui vient de prendre un virage à 180 degrés, a tout remis en cause. JAMMEH a démontré que la reconnaissance de sa défaite qui était sans ambages, était une plaisanterie de mauvais goût ; un goût tellement amer que l’homme, déjà tristement célèbre, vient de se singulariser une fois de plus en faisant un come-back spectaculaire qui replonge tout un peuple dans la stupeur et l’incertitude. Au jour d’aujourd’hui, les perspectives d’avenir de la Gambie sont plus que jamais sombres et les nuages qui s’accumulent à l’horizon sont lourds de terribles menaces.

Désormais, c’est la course contre la montre. Les opposants doivent tenir bon et accepter de mourir pour leur victoire. Le peuple gambien doit faire front et résister pour faire reculer cette bête immonde dans sa tentative de commettre ce nouveau coup de force. La communauté internationale doit réagir avec fermeté et détermination pour barrer la route à cet usurpateur inqualifiable. Autrement, la quête de la démocratie en Afrique restera encore longtemps un vain mot.

Il faut éviter d’être mis devant le fait accompli. Dieu a abandonné JAMMEH. Il est temps qu’il le sache et qu’il comprenne que son comportement actuel est un bluff monumental qui, pour rien au monde, ne doit être toléré. Il s’agit d’un défi à relever pour barrer définitivement la route à la propension de ce dictateur à fouler au pied la volonté populaire.

Sur le même registre, mais dans un tout autre angle, nous nous permettons de revenir sur la réaction de M. Jean Pierre FABRE, chef de file de l’opposition qui a déclaré au sujet des élections en GAMBIE ce qui suit « La dictature de Yahya JAMMEH n’a rien à envier à celle du clan GNASSINGBE, même si au Togo, le pouvoir, plus pervers, recourt à des artifices cosmétiques pour se ménager la complaisance de la communauté internationale » fin de citation.

Le drame de M. FABRE, c’est de toujours faire l’amalgame entre les actes de Faure GNASSINGBE et ceux posés par son père défunt.

Faure n’est en rien comparable à EYADEMA. Si Jean-Pierre FABRE était Gambien, il ne pourrait pas vivre en GAMBIE parce que JAMMEH ne badine pas. Il ne pouvait pas marcher plus de trois ans dans les rues en GAMBIE. Il faut toujours faire la part des choses.

En l’espèce, FABRE est allé trop vite en besogne en laissant croire qu’il est face à un régime pire que celui de Yahya JAMMEH. Les faits, heureusement, apportent la preuve contraire. JAMMEH vient de dévoiler son véritable et hideux visage.

Le peuple togolais s’est beaucoup mobilisé et a soutenu l’opposition incarnée depuis toujours par FABRE et ses pareils.

L’honnêteté intellectuelle et morale nous commande aujourd’hui de reconnaître que l’opposition togolaise a gaspillé tous ses atouts et raté tous les rendez-vous historiques. Aucun peuple n’est capable de faire ce que les Togolais ont fait face à EYADEMA dans le passé. Une grève générale illimitée de neuf (9) mois mal gérée et dont les résultats sont passés inutilement par le compte perte et profit par la faute des politiciens qui n’ont rien compris à l’histoire.

Exception faite de 1998, disons-le nettement parce que c’est nécessaire, l’opposition togolaise n’a plus remporté de victoire électorale. Même en 2005, l’opposition a perdu parce que le discours livré par Faure était autre que celui du RPT et le nouveau Président avait des atouts royalement ignorés par une opposition en euphorie parce que EYADEMA était mort. L’opposition croyait naïvement que tout était plié. C’était une grave faute politiquement suicidaire. Faure était plus fin. Il savait qu’il n’était pas en position favorable et il avait agi en conséquence. Tout le reste n’était que populisme et démagogie. FABRE manque totalement de sens d’analyse et se complait dans les ressassements infinis et désespérants.

Ce qui se passe en GAMBIE doit interpeller tous les Africains. Yahya JAMMEH a personnellement reconnu sa défaite. Il est revenu à la charge, certes. Mais il n’a plus aucune légitimité pour faire ce qu’il fait.

Nous devons rester vigilants.

Rodrigue
... suite de l'article sur Le Combat du Peuple


 Commentaires