Au Togo, on en sait enfin un peu plus sur le dividende démographique, une notion économique qui désigne l'accélération de la croissance économique qui peut résulter d'une baisse rapide de la fécondité d'un pays et l'évolution ultérieure de la structure par âge de la population.
Selon un rapport sur cette notion économique rendu public ce vendredi à Lomé par l’Institut national des statistiques et des études économiques et démographiques (INSEED), le Togo est passé de 6,4 enfants par femme à 4,8 enfants. Cette tendance baissière de la natalité, selon les informations données par le rapport, permet de freiner considérablement l’accélération de la croissance démographique et favorise une croissance chez les jeunes, créateurs de richesses et de croissance économique.
La mise en place de ce nouveau rapport a été possible grâce au Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) dont le Représentant résident, au Togo, Saturnin Epié, a pris part aux travaux de publication dudit rapport.
Pour lui, la situation présentée par ce rapport est une opportunité pour accélérer la croissance économique au Togo.
« Tous les pays de l’Afrique subsaharienne qui sont rentrés dans la transition démographique, doivent agir pour tirer bénéfice de cette transformation de la population. Comme plusieurs pays de la sous-région, le Togo est entré dans ce processus et l’UNFPA accompagne le pays afin qu’il capitalise ce dividende démographique », a ajouté l’un de ses collaborateurs
Pour bénéficier du dividende démographique, a souligné Komi Agbéti, Ingénieur statisticien à l’INSEED, il faut investir surtout dans la jeunesse en créant des emplois et en donnant des formations adéquates avec le marché du travail.