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Le Combat du Peuple N° 896 du

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Après le refus du Gouvernement de publier les comptes de la CAN 2013/Un nouveau comité de mobilisation des fonds pour les Eperviers créé: Faut-il en rire ou en pleurer?
Publié le lundi 19 decembre 2016  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Parfait
Le PM Ahoomey-Zunu a passé la main à Selom Klassou en fin de matinée ce 10 juin. Le sortant s`est dit disposé à servir à nouveau le plus tôt possible l`Administration de son pays.
Lomé, le 10 juin 2015. Primature. Passation de service entre les sieurs Ahoomey-Zunu et Selom Klassou, en attendant la formation du nouveau Gouvernement.


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A la fin du Conseil des ministres le 16 décembre courant, sous les auspices du Chef de l’Etat, il a été porté à la connaissance du public un décret portant création du comité ad hoc de supervision, comité d’organisation, du comité de mobilisation et du comité de gestion des fonds pour la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) « Gabon 2017 ». Et le communiqué sanctionnant la rencontre de l’exécutif de préciser que « Pour assurer les meilleures conditions de préparation aux Eperviers lors de la phase finale de la CAN de football qui aura lieu au Gabon en janvier 2017, il est mis en place un comité ad hoc de supervision, comité d’organisation chargé d’élaborer un plan de travail avec un chronogramme, un comité de mobilisation des fonds chargé de l’organisation des appuis publicitaires et de sponsoring et un comité de gestion de fonds, dans les conditions de transparence maximale».

Cette information est une bonne chose en soi et serait passée complètement inaperçue si le terme « transparence maximale » n’était pas venu se greffer audit communiqué.

Les Togolais ont tous souvenir qu’en 2013, lors de la participation des Eperviers à la phase finale de la CAN, les mêmes comités ont été mis en place avec les mêmes promesses de gestion transparente des fonds. Des taux forfaitaires ont été prélevés sur les coûts de communication ainsi que sur certains produits de consommation comme le ciment qui ont connu une hausse soudaine. A l’époque, les levées de bouclier des associations de défense des droits des consommateurs n’y ont rien fait. S’il faut appeler un chat un chat, l’on serait fondé de dire que le Gouvernement a opéré un passage en force pour extorquer des fonds aux populations puisque leur contribution était tout sauf volontaire. En effet, c’est le lieu de le dire. Cette pratique qui consiste à prélever des sous chez les populations sans leur accord, pour une cause aussi juste soit-elle, ne répond à aucune règle de gouvernance. C’est tout simplement du je m’en-fichisme.

Qu’à cela ne tienne. Les comptes de la participation des Eperviers à la CAN 2013 en Afrique du Sud n’ont jamais été publiés. Le Premier ministre d’alors, président du Comité de supervision, Arthème Ahoomey-Zunu, plusieurs fois interpellé sur la question, s’est muré dans un silence. Ce mutisme avait agacé plus d’un. Les médias et les associations de la société civile n’avaient pas hésité à jouer leur rôle. En vain. Au bout du compte, il nous est parvenu que M. Arthème Ahoomey-Zunu avait instruit son ministre de l’Economie et des Finances Adji Otèth Ayassor, à l’époque, de publier le rapport des comptes de la participation des Eperviers à la CAN 2013 en Afrique du Sud. Un courrier adressé à ce super ministre par l’ancien Premier ministre disait notamment : « qu’en sa qualité du président du Comité de supervision, il avait pris l’engagement que contrairement aux pratiques anciennes, un audit détaillé sera fait de l’utilisation des fonds qui sont mis à la disposition du comité de mobilisation des fonds et du comité d’organisation ».

Personne n’a jamais su ni compris pourquoi le Chef du Gouvernement n’a pas pris les dispositions en sa qualité de supérieur hiérarchique pour se passer des services du Ministre de l’Economie et des Finances afin de publier les résultats d’audit des deux cabinets. Mais toujours est-il que cette affaire de comptes de la CAN 2013 a sérieusement entaché sa crédibilité auprès de l’opinion. M. Adji Otèth Ayassor toujours à la commande du département de l’Economie et des Finances après le départ d’Ahoomey-Zunu, a laissé entendre, à son tour, qu’il a donné la latitude à la Primature d’en divulguer le contenu. Et puis, plus rien. C’est le silence radio.

Lorsqu’on se rappelle du mauvais traitement infligé aux Eperviers qui ont été délogés de leurs hôtels tel des rats pour dormir à l’aéroport après leur élimination de la course, il y a de quoi s’offusquer. Parler de gestion calamiteuse des fonds mobilisés pour la CAN 2013 reviendrait donc à mettre le doigt là où ça fait mal. On sait qu’il y a eu des prévarications et que ce sont leurs présumés auteurs qui font tout pour que les comptes ne soient pas publiés. Le confrère « L’Equipe Sportive » avait entretemps consacré un dossier à ce sujet. Au finish, il a relevé que le rapport comporterait un trou de 192 millions FCFA. D’autres médias sont revenus à la charge pour publier des rapports scandaleux sur la gestion des fonds. Pourquoi le comité de supervision n’est jamais sorti de son mutisme pour démentir tout cela ?

C’est sur ces entrefaites qu’on nous annonce encore la création d’un comité ad hoc de supervision, d’un comité d’organisation, d’un comité de mobilisation des fonds et d’un comité de gestion de fonds pour le compte de la CAN 2017. Face à cette nouvelle, un observateur n’a pas hésité à demander si les dirigeants pensent que le peuple a la mémoire courte au point de disposer de leurs sous comme bon leur semble. Comment se fera la mobilisation des fonds si on sait que celle de 2013 a été l’occasion pour des personnes facilement identifiables de prendre des libertés avec des fonds publics et de continuer à jouir d’une impunité inqualifiable ? Nous serons édifiés dans les prochains jours.



Julles
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