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Crise dans l’éducation au Togo: Gilbert Bawara joue encore l’«abonné au vulgaire» et corse les choses
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  La Gazette du Golfe


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Séance de questions orales au Parlement touchant les ministères de l`Enseignement et de la Sécurité
Lomé, le 27 octobre 2016. Assemblée Nationale. Les Députés GOGUE Tchabouré et KAMPATIBE d`ADDI et Jean Hotonou KISSI du CAR ont interpellé le Gouvernement sur la reprise partielle du concours d’entrée dans les ENI de Tsévié et Dapaong, la réhabilitation des Commissariats de police de Dapaong et de Niamtougou et l’élaboration du statut particulier des enseignants. Ont répondu à cette interpellation, les ministres Komi Tchakpele des Enseignements primaire et secondaire, Gilbert Badjilbayéna BAWARA de la Fonction Publique et de la Réforme Administrative, et Yark Damehane de la Sécurité et de la Protection civile. Sur cette photo, G. B. BAWARA.


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L’homme est un coutumier du fait et de déclaration aux allures arrogantes et irréfléchies, surtout lorsque le gouvernement auquel il appartient a dos au mur. Et son style langagier repose essentiellement sur le manque d’égard. Lui, c’est le sieur BAWARA qui se complait dans un titre ronflant de ministre de la Fonction publique d’une République bananière. Point n’est besoin de revenir la superbe beauté physique d’un homme très hautin et imbu de sa personne.

Aujourd’hui encore, le sieur BAWARA refait surface après sa sortie arrogante de 2013 où il taxa les responsables du Collectif « Sauvons le Togo » (CST) de « badauds » et fait parler de lui. La situation des enseignants grévistes a encore poussé ce dernier au devant la scène où l’homme s’est une fois encore illustré très négativement devant les caméras de la chaine nationale TVT la semaine dernière. L’arrogance affichée par le sieur BAWARA a scandalisé plus d’un.


Mais le hic dans tout cela, en entendant le sieur BAWARA vociféré, est qu’il a oublié avoir discuté plus d’une fois avec ces mêmes enseignants qu’il traite aujourd’hui de « Groupe d’individus» et de « Groupe gens qui agissent dans l’illégalité ». Le ridicule ne tue pas ces gens de personne sans vergogne. Il se pose alors un problème qui touche la moralité de cet « abonné au vulgaire. » Mais, laissons-nous avant tout aller à ce syllogisme : « Si les enseignants grévistes sont des individus. Et si BAWARA pu s’asseoir à la même table qu’eux pour discuter. Donc BAWARA aussi est un individu ».



Alors BAWARA se rend-t-il compte de ce qu’il est membre d’un gouvernement qui est aujourd’hui obligé de lancer un concours de recrutement d’enseignants pour remplacer les grévistes parce que le mouvement enclenché par ce « Groupe de gens qui agissent dans l’illégalité » a paralysé tout le système éducatif sur toute l’étendue du territoire depuis la rentrée scolaire jusqu’aujourd’hui? Il serait préférable qu’il en tire leçons s’il était conséquent envers lui-même. Gilbert BAWARA n’a aucune vertu de serviteur de par ses propos arrogants et irrespectueux envers les honnêtes citoyens. L’homme n’a aucune vertu d’humilité et ne changera jamais.


Le philosophe Chamfort le comprend si bien lorsqu’il dit : « Il y a des sottises bien habillées, comme il y a des sots très bien vêtus ». Et c’est justement comme cela qu’il faut considérer le sieur BAWARA s’il se trouve aujourd’hui que dans la revendication de leurs droits, les enseignants sont qualifiés par lui de « Groupe d’individus» ou de «Groupe de gens qui agissent dans l’illégalité.»


Mais la loi n’interdit pas la grève sieur BAWARA. Le code du travail en vigueur au Togo est pourtant clair et stipule en son article 268 que: « La grève est une cessation et concertée du travail décidée par les travailleurs en vue d’obtenir la satisfaction de leurs revendications. » L’article 269 du même code renchérit en ces termes : «Les travailleurs salariés ont le droit de recourir à la grève pour défendre leurs intérêts professionnels. » Plus loin l’article 276 martèle enfin : « La grève suspend les contrats de travail en vigueur pour tout le temps qu’elle dure.

Les salaires ne sont pas dus aux travailleurs pendant toute la durée de la grève. Les travailleurs recouvrent leur emploi en fin de grève et ne peuvent être sanctionnés du seul fait de leur participation à la grève».

Où se trouve donc la faute ou le mal des enseignants grévistes au point qu’ils soient traités de la sorte ? Le sieur BAWARA se méprend-il sur l’existence de ces textes avant de se comporter de la sorte? Puisque la loi fondamentale togolaise en son article 35 est aussi formelle et stipule que : «L’Etat reconnaît le droit à l’éducation des enfants et crée les conditions favorables à cette fin ».



Aujourd’hui les enfants sont dans les rues réclamant leur droit à l’éducation par seule faute du gouvernement auquel appartient le sieur BAWARA. Et c’est le refus de ce gouvernement de respecter cette obligation constitutionnelle en améliorant les conditions de vie et de travail des enseignants qui engendre cette situation.


Mais ce qui choc l’endentement humain est qu’il y a quelques années seulement, plus précisément 2008, les enseignants de l’Université de Lomé ont posé la même revendication des primes de logement au gouvernement. Très vite ceux-ci ont été satisfaits. On n’a pas trouvé qu’ils sont un « Groupe d’individus » eux? Pourquoi donc chercher à semer la division au sein des couches sociales au Togo, à les retourner les unes contre les autres? C’est vraiment ignominieux puisqu’en parcourant les textes qui régissent l’enseignement au Togo, on se rend compte que depuis 1975, une réforme est intervenue dans l’enseignement pour situer les avantages de l’enseignant togolais.

A en croire cette réforme, l’enseignant doit bénéficier entre autres: « Du logement gratuit car le logement est pour lui a la fois un lieu de repos et un bureau ; d’une prime de technicité en raison de la complexité de la délicatesse et la noblesse de la fonction ; de tout le matériel pour son travail, craie, livres, d’une visite médicale annuelle gratuite pour sa propre santé ; d’un défectif raisonnable par classe et d’une prime d’heures supplémentaires lorsque cet effectif dépasse 40 ; du séjour gratuit dans une maison de repos».


Qu’est-ce qui a été fait dans tout ce qui vient d’être énuméré pour qu’on voue aujourd’hui aux gémonies ces pauvres enseignants ? Mais dans la foulée, les indiscrétions font état de ce que le salaire des députés à l’Assemblée Nationale a été revu à la hausse et dès janvier 2017, les ministres leur emboîteront les pas et toucheront au moins deux millions de francs CFA (2.000.000FCFA) à la fin de chaque mois.

Pourquoi donc marginaliser les enseignants au point de les traiter de « Groupe d’individus ? » si tant est que certaines couches sociales bénéficient des avantages au détriment des autres ? N’ont-ils pas eux des engagements à honorer vis-à-vis de leurs familles, ces enseignants sieur BAWARA ? Vous trouvez que ces enseignants sont un « Groupe d’individus » ou de « Gens qui agissent dans l’illégalité » pour ne plus discuter avec eux ?


La stratégie du dilatoire de la fuite en avant a été toujours utilisée par votre gouvernement pour étouffer ou fragiliser tout mouvement qu’il considère comme une arrête dans sa gorge. Et vous êtes l’homme de l’arrogance qui monte au créneau pour faire aboutir la tactique comme vous l’avez encore démontré à la surface du monde avec à vos côtés un soit disant universitaire qui avait de la peine à manier la langue de Molière.
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