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Route Lomé-Cotonou: la BAD débloque 40,8 millions de dollars pour un projet résilient au changement climatique
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  BAD


© Autre presse
La cote togolaise
Une côte longue d`environ 50Km


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Abidjan, le 20 décembre 2016 – Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé un don et un prêt de 40,8 millions de dollars EU, au Togo et au Bénin, pour l’aménagement de 30km de routes en 2x2 voies entre les capitales des deux pays, ainsi qu’un important programme de lutte contre l’érosion côtière. Le projet sécurisera et renforcera l’axe Lomé – Cotonou, stratégique pour le commerce et la circulation des personnes dans la sous-région. Il contribuera à consolider l’intégration régionale et à améliorer les conditions de vie des 1,7 million de personnes vivant dans cette zone côtière.


Bordant la côte entre Lomé et la frontière avec le Bénin, le tronçon routier Avépozo - Aného (30 km) constitue un maillon menacé de l’axe qui relie les capitales togolaise et béninoise, et plus globalement du corridor routier Abidjan – Lagos. Par le présent projet, la Banque contribue à la fois à l’élargissement de la route, permettant d’absorber le trafic croissant de véhicules, et des mesures de protections côtières : l’aménagement de 28 épis rocheux le long de la côte et le rechargement en sable de la plage devraient permettre de ramener la vitesse de recul de la côte à 1 mètre par an, contre 15 à 20 mètres par an à l’heure actuelle.


Les côtes du Golfe de Guinée sont particulièrement touchées par l’’érosion marine, phénomène qui s’aggrave avec le changement climatique. Le grignotage des côtes combinées avec les inondations, constitue une menace croissante pour les populations et les infrastructures de ces zones littorales densément peuplées et économiquement dynamiques.


« La réalisation combinée des infrastructures routières et de protection côtière permettra, non seulement d’améliorer le niveau de service entre Lomé et Cotonou, mais surtout de préserver les vies humaines, le territoire national et les infrastructures socio-économiques de grande importance comme le corridor Abidjan-Lagos qui sont localisées le long de la côte togolaise » a souligné Lydie Ehouman, économiste des transports et coordinatrice du projet à la BAD.
Les ouvrages de protection côtière seront complétés par des mesures de renforcement institutionnelles pour les autorités Togolaises et Béninoise. Le projet financera ainsi la mise en place d’une structure de gestion de la côte, un programme d’activités génératrices de revenus pour les populations riveraines vulnérables ainsi que le lancement d’une série d’études de protection côtière.
«Ce projet constitue une nouvelle étape dans la protection de l’ensemble du littoral togolais et béninois car il permettra d’élaborer pour les deux pays un programme cohérent, complet et multidimensionnel de lutte contre l’érosion marine,» a ajouté Ehouman.
«Le projet témoigne de l’attention croissante que porte la Banque sur la problématique de durabilité des infrastructures. Cette stratégie est en ligne avec la mission de la Banque qui est la promotion d’une croissance durable et inclusive » a pour sa part fait observer Amadou Oumarou, Directeur du Département Transport, Développement urbain et TIC à la Banque.
Quant à l’amélioration de l’infrastructure routière elle devrait permettre des gains de temps de transport substantiels pour les habitants du littoral et les opérateurs logistiques. Le projet complète les investissements précédemment réalisés par la BAD pour l’amélioration du niveau de service de l’axe Lomé-Cotonou, prévoyant notamment le financement des équipements du poste frontière juxtaposé situé à la frontière Bénin-Togo, ainsi que des mesures d’harmonisation des systèmes douaniers. En 2020, année prévue pour l’achèvement du projet, un poids lourd devrait pouvoir relier Lomé à Cotonou en seulement 5 heures, contre près de 11h actuellement, notamment du fait de la réduction du temps d’attente à la frontière.


Le projet est cofinancé par la Banque Islamique de Développement (BID), l'Union Européenne (UE), la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD), le Fonds pour l'environnement mondial (FEM), l'UEMOA, et le Gouvernement du Togo pour un coût estimatif de 187,1 millions de dollar EU.
La BAD contribue pour un montant global de 40,8 de dollar EU (21,82% du coût total), réparti de la façon suivante : (i) à la République du Bénin : un prêt Fond Africain de développement (FAD) de 1,4 million de dollar EU ; (ii) à la République Togolaise : un prêt FAD de 12,5 millions de dollar EU, un prêt Facilité d’appui à la Transition (FAT) de 25,6 millions de dollar EU, un don FAD de 1,3 million de dollar EU et un don FAT de 0,04 million de dollar EU.


Contact : Lydie Ehouman – Economiste des Transports – Banque Africaine de Développement – l.ehouman@fdb.org

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