Les choses semblent se calmer à l’usine Scan Mines Togo de Sikakondji. Après la bruyante manifestation des employés et des populations du canton de Tokpli lundi, avec la répression des populations par des militaires, faisant plusieurs blessés, l’on tend vers des solutions pour juguler la crise.
Selon Dégboué Boudani, président du comité ad hoc, des rapports sont dressés et dans les jours à venir, ils les enverront à l’usine Scan Mines Togo et au ministère en charge du secteur afin de situer des responsabilités.
« Je pense qu’il y a un problème de communication entre la société et les riverains. C’est parce que le couloir de transmission que nous constituons entre les populations et la société a connu des couacs, ce qui a apporté des débordements », a-t-il expliqué, donnant les raisons de cette manifestation.
Et de rassurer : « Nous avons tenté de rattraper le coup et nous avons essayé de gérer la base. Dans les jours à venir, nous transmettrons les rapports à qui de droit. Si ces rapports ne sont pas suivis d’effet, nous prendrons acte et nous en tirerons les conséquences. Ceux qui sont en détention seront relâchés ».
En début de semaine, la population de Sikakondji, où est installée l’usine Scan Mines Togo, dénonçait le non respect du contrat entre elle et les responsables de l’usine, à travers des manifestations. Plus précisément, elle exige que le contrat de la découverture et de production de la carrière de l’usine de SCAN Togo revienne aux autochtones et le recrutement direct des fils et filles du milieu suivant leurs compétences. Puisque le code minier prévoit que « 25% des employés soit des autochtones ».
Autre point de désaccord, les contrats d’un an aux autochtones qui ne les arrangent guère, les autochtones veulent également reprendre le contrat de reboisement de la carrière. Ils réclament la démission du responsable de la fondation Heidelberg Cement et n’envisagent de discussions qu’avec le PDG de Scan Mines Togo.