Grève des enseignants : La situation dégénère dans les Lacs

Education

Publié le mercredi 21 decembre 2016 | LomeChrono

© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Aperçu de deux chantiers de rue abandonnés à Lomé depuis de longs mois
Lomé, le 19 décembre 2016. Les voies reliant Tokoin Protestant à la Colombe de la paix ainsi que celle servant de pont entre Lomé et Vogan, désespérément abandonnées en plein milieu de travaux, au grand dam des riverains ou habitants des quartiers dans lesquels elles se situent, en dépit des promesses du ministre N. Gnofam en juin 2016.

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Le mouvement d’humeur du corps enseignant du primaire et du secondaire a pris de l’ampleur. Il s’est enlisé depuis que Gilbert Bawara, ministre en charge de la Fonction publique et Komi Tchakpélé, celui des Enseignements primaire et secondaire, ont versé de l’huile sur le feu, en traitant les grévistes de tous les noms d’oiseaux.

Si dans la capitale, on note une relative accalmie qui cache en réalité la détermination des enseignants voire des élèves, à l’intérieur, la situation est tendue, incontrôlable. C’est ainsi que ce matin, des violences ont été enregistrées dans la préfecture des Lacs.

En effet, selon les informations, les enseignants étant en grève, les responsables d’une école publique ont sollicité leurs collègues du privé pour surveiller les élèves qui étaient en composition. Ces derniers refusent cette option. Il se crée alors une tension qui oblige « l’administration a appelé l’inspection et cette dernière leur aurait dit d’appeler les forces de l’ordre », explique une source.

« Arrivée sur les lieux, la police a très vite été submergée par les événements. Les élèves ont ensuite déserté leur école à la conquête du soutien de leurs camarades des écoles privées », poursuit la source.

Alors que les éléments des forces de l’ordre tentent de contenir les apprenants qui voulaient rallier à leur cause leurs camarades du Complexe Scolaire Citem-Ébénézer d'Agbodankopé, la situation dégénère. Bilan : un élève grièvement blessé, deux motos des policiers abîmées, des toits de l’établissement endommagés, rappelle un témoin de la scène.

Bien que les grévistes aient été traités de quelques « individus » qui sèment la pagaille, les autorités politiques en charge de l’éducation peinent à circonscrire le mal et le résoudre une fois pour de bon. Et c’est dommage !

A.H.

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