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J’aime le foot et je n’aime pas les Eperviers !
Publié le vendredi 23 decembre 2016  |  Le Temps


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Match amical Togo-Zambie soldé par une courte victoire togolaise
Lomé, le 27 mai 2016. Stade Omnisports de la capitale togolaise. Claude Leroy arrache sa première victoire officielle avec les Eperviers, victoire marquée par la présence d`Emmanuel Adebayor et une grosse affluence du public loméen.


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Togolais, ne payez pas ! Que les Eperviers restent à la maison !

En ces temps de canicule, l’affaire a de quoi rendre apoplectiques bien de Togolais ! Le Gouvernement vient de démontrer de la manière la plus crasse son ignorance du principe d’accountabilité, la reddition des comptes que l’on doit à ces citoyens chaque fois que l’action publique est engagée.

Faure Gnassingbé et ses acolytes viennent donc de signer ainsi leur impunité totale ; tout comme il y a quelques décennies un certain Karewe Kossi signa l’assassinat de Tavio Amorin en laissant sur place sa carte d’identité nationale, une djihadiste méthode de faire l’apologie du crime.

Tenez, le vendredi, 16 décembre dernier, on a parlé de foot au Conseil des ministres ! En fait, pas vraiment de foot, on a plutôt parlé des Eperviers …et d’espèces sonnantes et trébuchantes. Le Conseil des sinistres, comme disait Coluche, adopta un décret créant un comité ad hoc «de mobilisation de fonds chargé de l’organisation des actions publicitaires et un comité de gestion des fonds, dans les conditions de transparence maximales».

L’ennui c’est qu’en 2013 déjà un même comité ad hoc créé avec «les conditions de transparence maximales» de gestion travailla à « mobiliser les fonds ».


Avec la bénédiction du prince, la réclame était au rendez-vous. On titilla le patriotisme des Togolais ; on exacerba leur chauvinisme même. Résultat : bien de citoyens se dénudèrent pour que le comité disposât de moyens que la caverne d’Ali Baba.

Pour parer à toute velléité de prévention citoyenne contre une telle démarche de soutien financier aux Eperviers, le gouvernement démocratisa le racket : des taxes furent prélevées sur les communications téléphoniques, l’alcool et le ciment.

Que l’on aime ou haïsse le foot, rien à faire, il faut payer l’impôt pour les Eperviers !

Les Togolais sont un peuple charitable. Ils sont certes malheureux, derniers au classement du bonheur sur terre, ont l’âme chevillée au corps et tirent le diable par la queue et Dieu par la langue, mais pour les Eperviers, ils sont prêts à donner leur argent au diable ! Surtout quand il y a promesse de gérer cet argent dans « les conditions maximales de transparence. »


Conséquence : depuis trois ans les Togolais, les yeux rivés au ciel, attendent les comptes gros comme la balafre du général Tidjani. Peut-être l’argent est-il tombé dans les mains de cette « petite » minorité qui s’accapare des richesses, qui suscite l’inquiétude du chef de l’Etat. Les Togolais déclament, mais leurs déclamations assourdissent le gouvernement au point que ce dernier vient de recréer le fameux comité chargé de « la mobilisation ».

Non, trêve d’illusion : Faure Gnassingbé ne fera pas les comptes de la CAN 2013. C’est un monarque absolu qui n’a de compte à rendre qu’à Dieu. Son peuple, ce tiers-Etat, malléable et corvéable à merci, ne représente rien dans l’ordre politique. A quoi bon lui rendre compte ?

Le problème, ce n’est pas que les Togolais sont trop ; que de toute façon ils sont prêts à se faire tondre la laine sur leur dos- ils seraient même prêts à livrer leurs femmes et maîtresses pourvu qu’on leur foute la paix, écrivait un auteur.

Le problème c’est l’illégalité tératologique de cet impôt levé pour les Eperviers. Il y a un budget général qui encadre les dépenses de notre fichue république monarcho-bananière, difficile de croire qu’on les experts eussent pensé recourir à la charité imposée pour permettre à l’équipe nationale de disposer des conditions d’organisation les meilleures.

Généralement, l’impôt s’impose au citoyen. C’est un devoir, même si le citoyen lambda se demandait si les recettes fiscales ne disparaisseraient pas dans l’opacité d’un compte offshore au Panama pour que nos rues soient boueuses et de nos hôpitaux délités!
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