Suite à l’intervention du ministre de la Fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara pour dire que le gouvernement ne peut jamais ouvrir un autre cadre de discussion autre que le Cadre permanent de concertation (CPC), les réactions ne se font pas attendre.
En conférence de presse ce jeudi, le président du Mouvement citoyen pour la démocratie et le développement (MCD, opposition), Me Mouhamed Tchassona Traoré a clairement fait savoir qu’il n’est pas d’accord avec la manière dont le gouvernement gère la crise qui secoue depuis quelques semaines le secteur de l’enseignement.
Pour le notaire de profession, il faut que le gouvernement se ressaisisse et trouve les voies et moyens pour régler le problème. En tout cas au MCD, on estime que le tout n’est pas d’avoir un cadre de discussion, « encore faut-il que de ce cadre il sorte des solutions définitive », a relevé Me Tchassona.
Il n’a pas manqué de condamner « l’approche musclée » que le gouvernement a semble privilégier pour résoudre la crise. « Quels que soient la manière et le contenu de leurs revendications, on ne peut pas les traiter comme s’ils étaient de vulgaires bandits », a lancé le président du MCD.
Pour cet acteur politique de l’opposition togolaise, si le problème perdure, le gouvernement en est le seul responsable. Il n’en veut pour preuve que le gouvernement, voulant miroiter à la jeunesse, qu’il fait des efforts pour lui trouver de l’emploi, a embauché beaucoup de monde dans l’enseignement avec des « contrats de métayer » et ces enseignants, souligné Me Tchassona, malgré leur diplôme et le travail qu’ils abattent, continuent de végéter dans une situation précaire.