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Courrier public de vœux au Chef de l’Etat et sur l’état de la nation du PRR
Publié le mardi 27 decembre 2016  |  PRR


© Autre presse
Nicolas Lawson, leader du PRR


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Lomé, le 26 Décembre 2016
Excellence
Monsieur Faure Gnassingbé
Chef de l’Etat
Présidence de la République
LOME – TOGO
Objet : Courrier public de vœux au Chef de l’Etat et sur l’état de la nation
Monsieur le Président de la République,



En cette période traditionnelle et solennelle de présentation de vœux, je prends la responsabilité de vous formuler mes vœux, tout en me prononçant sur l’état de la nation dont vous êtes le premier responsable. Je voudrais d’abord vous rappeler que dans le long déroulement de l’histoire, la force ne crée pas le droit et que la force des armes ou de l’argent ne peut vaincre la force de l’esprit. La majorité de notre peuple est aujourd’hui accablée par les injustices révoltantes, qui sont les résultantes d’une gouvernance de mépris des autres et d’un état d’esprit de jouissances permanentes d’une minorité de pignoufs, d’ostrogots et de paillards. Cette minorité vous soutient.


Aussi, vous leur permettez de cumuler des postes stratégiques de l’Etat. En les laissant piller les ressources de la nation dans l’impunité totale. En leur permettant d’infliger à nos étudiants, à nos fonctionnaires et à des enseignants les sentiments d’infériorité et d’indignité. Ainsi, ils laissent nos enfants dans les rues au mépris de toutes les valeurs morales et d’humanisme. Ils nous empêchent de participer au développement de notre patrie, au moment où sans vergogne, ils minent tous les fondements de notre société et mettent en danger l’unité nationale et la stabilité politique du pays


En faisant obstacle par toutes les formes de fourberie et de malfaisance, pour écarter les meilleurs enfants du Togo de la gouvernance du pays, ils demeurent entre eux pour étaler leur incompétence, consommer leurs crimes et gangrener notre société avec leurs mœurs dissolues. En nous déniant tout simplement le droit à la liberté et à la poursuite de notre bonheur, ces compatriotes, qui sont vos proches et prétendus amis ou collaborateurs, et que vous appelez une minorité qui s’accapare des richesses nationales, ne font que préparer votre chute après la ruine du pays.


C’est une évidence car ils nous font la confidence que vous n’êtes pas digne de confiance ni estimable. Quel malheur pour le Togo car un système de gouvernance, qui est fondé sur les injustices, nourrissant des inégalités infâmes et appuyé sur une exploitation honteuse de la misère et de la faiblesse des autres ne peut que finir lamentablement.
Dieu est toujours à l’œuvre dans l’histoire pour le salut de l’homme. Je suis un enfant de Dieu qui n’aime que la vérité et qui abhorre l’imposture et l’obséquiosité. Comme des millions de togolais, je suis en souffrance et en colère. Le gouvernement que vous avez mis en place est entrain de détruire notre société.


Même si je crois toujours au message christique de l’amour et du pardon, les afflictions de millions de mes compatriotes me poussent à ne pas tolérer les abus funestes de la minorité qui vous entoure et qui encanaille notre société. Si vous alliez voir les papes et le pape François en particulier, c’est que vous êtes chrétien ? Alors pourquoi maintenez-vous toujours votre frère Kpatcha en prison ? Une tentative de coup d’Etat sans mort d’homme justifie-t-il 20 ans de prison ? N’y a-t-il pas de magnanimité ou de clémence pour le chrétien que vous êtes ? Comment les togolais peuvent-il alors se réconcilier et tourner la page des crimes abominables de 2005 et tous les autres crimes dont vous avez l’héritage ? Le Togo n’est manifestement pas un pays démocratique avec des prisonniers politiques et l’excommunication de ceux qui dérangent la minorité malfaisante.


Le gouvernement construit quelques rues et routes sur lesquelles mendient nos enfants. Le gouvernement s’est lourdement endetté pour agrandir notre port pour seulement enrichir un prédateur et faire fuir les importateurs étrangers vers les ports des pays voisins. Des jeunes dames se prétendant être des maîtresses du Chef de l’Etat importent impunément dans le pays des engrais frelatés et des produits alimentaires intoxiqués. Des dizaines de milliards de nos francs provenant de dette de l’Etat sont donnés à une entreprise pour construire une route mais elle l’utilise pour acheter des équipements et pour constituer son fonds de roulement. Dans l’impunité totale, l’Etat va à nouveau s’endetter pour réattribuer le contrat à une autre société. Quel délire !


L’insécurité règne dans le pays. Les décrets pris en conseil de ministres ne sont pas respectés mais le gouvernement se préoccupe, avec la complicité de rabatteurs étrangers, de la sécurité maritime en Afrique pour laquelle il dépense des milliards de nos francs pour la bombance et le griffonnage de documents inutiles déjà oubliés et rangés dans les tiroirs sordides de l’histoire. Partout dans le pays, ce sont des dépotoirs d’ordure qui nous environnent. Il n’y a plus de voirie et de service d’hygiène fonctionnels. Une misère morale et sociale règne dans nos villes et villages.


L’Etat togolais est devenu la source de toutes les jouissances et un champ de maraudage de la minorité. Le système injuste et mauvais organise librement la médiocrité, les fraudes, les forfaits de tous genres et la trahison de notre peuple. Mais c’est une certitude que le système est à l’agonie et condamné à disparaître sans ressaisissement rapide. Il y aura de toute façon un changement de front car le système n’est pas en harmonie avec les lois morales et de la justice de l’univers.
Dieu seul est puissant et il donnera au peuple togolais la force pour affronter et vaincre les esprits maléfiques de la minorité, qui a pris l’Etat en otage et fait souffrir la majorité de notre peuple. Quand il y a des crises comme celle que nous vivons au Togo, l’homme d’Etat recommande la phobophobie, c’est-à-dire de n’avoir de peur que de la peur elle-même. Il nous faut et il vous faut la force d’âme capable de vaincre tout ce qui menace notre unité nationale, la solidarité entre nous, notre bonheur et la stabilité de notre pays. C’est mon conseil en ce moment de vœux et de résolution pour l’année nouvelle. Il y a tant de forces maléfiques autour du pouvoir et autour de vous.


Vous pouvez les vaincre par le courage, qui est un élément essentiel de l’âme permettant de jeter un pont entre la raison et le désir. C’est un combat spirituel. Ne pensez pas conserver le pouvoir coûte que coûte en laissant agir les forces du mal qui vous entourent. C’est dans ce cas que vous perdrez le pouvoir et surtout plus que le pouvoir. Laissez-vous guider uniquement par l’esprit de Dieu. Vous avez encore la mission exigeante et l’occasion exaltante de renverser le cours désastreux actuel des choses.



Si vous acceptez spirituellement cette mission avec humilité, sagesse, dévouement et capacité
alors Dieu sonnera le glas du système de la minorité, vous sauvera du naufrage et gardera le Togo pour une véritable démocratie en assurant votre félicité et la paix réelle au Togo. Prenez courageusement l’offensive en faveur du droit et de la justice sociale. Les conditions de pauvreté, d’insécurité, d’injustice et de discrimination dans le pays sont le terrain fertile où germent et se développent les graines des soubresauts sociaux. Si vous sortez de votre palais, de l’encadrement de la minorité criminelle, qui vous entoure, et si vous espacez vos voyages pour aller rencontrer vos compatriotes directement alors vous rencontrerez Dieu en vous-même et vous trouverez le bonheur de servir un peuple. Engagez votre vie pour la liberté, le bonheur et la dignité des togolais et vous ne verrez plus aucune utilité à aller voir le pape François à Rome. C’est plutôt lui qui voudra venir vous voir à Lomé. Je souhaite que Dieu vous aide en cette nouvelle année 2017 à ne plus laisser de pseudo-ministres dépouiller nos enseignants et nos étudiants de leur dignité et de leur valeur humaine, en les réduisant, à peu de choses près, à un rouage impersonnel dans l’engrenage actif de l’Etat.



L’homme est fait pour l’Etat et non l’Etat pour l’homme. Il doit être un serviteur heureux et fier d’un Etat juste et fort. Le gouvernement ne doit pas nous conduire à l’auge où mangent les porcs. Aucun des membres du gouvernement actuel ne vaut plus que nous. Leur comportement provoque dans notre société une famine morale et spirituelle. Nous nous sentons oppressés politiquement, exploités économiquement et privés de nos sens de la dignité personnelle. Ceux que vous nommez aux divers postes de l’Etat nous enchaînent économiquement, socialement et nous rejettent au ghetto de la société, essayent de nous dépouiller de notre propre respect et de celui des autres et de nous faire croire que nous ne sommes personne alors que ce sont eux qui ne sont personne.
Dieu est avec nous. Il est avec les prisonniers politiques pour lesquels vous ne semblez manifester aucune magnanimité.



Il ne peut pas comprendre et tolérer trop longtemps que votre gouvernement supprime les allocations de départ à la retraite des fonctionnaires, qu’il refuse de payer les allocations de logement aux enseignants, mais qu’il affabule qu’il fait un mandat social et présente un budget fallacieux de 1218,7 milliards de FCFA dans lequel il prétend consacrer 46,8%, soit 570,02 milliards de FCFA au social. Quelle supercherie ! Quelle mythomanie ! Quelle inhumanité ! Pourquoi vous laissez commettre de tels crimes de lèse-nation ? Allez voir les conditions d’études et de vie de nos étudiants dans les deux universités publiques du pays. Allez vous promener à la plage d’Aného. Allez visiter les taudis dans lesquels vivent les travailleurs de WACEM, de SNPT, etc, et chercher à connaître leurs conditions de travail. Je ne parle pas des conditions de vie de mes compatriotes dans d’autres préfectures du centre et du nord. Cher Président et Cher frère, vous ne serez pas fier d’être togolais.


Très franchement, nous ne sommes plus co-héritiers de la même promesse, celle de faire de notre pays l’Or de l’humanité. Je me sens trahis comme des millions de togolais. Je souhaite qu’ils découvrent dès l’année 2017 les étoiles radieuses de l’espérance dans les nuits déprimantes de la gouvernance actuelle. Je vous souhaite d’appréhender pleinement cette unité de l’humanité et d’avoir le souci fraternel et actif pour le bien-être de vos compatriotes. Une telle largeur de la vie humaine vaut plus que la satisfaction de construction de n’importe quelle infrastructure physique.


Que Dieu vous aide à comprendre que le soi ne peut être soi sans d’autres soi. Dieu ne vous demandera pas combien de routes vous avez construites, combien de sommets vous avez organisés, combien de pays vous avez visitez, combien de femmes vous avez connues ; mais il vous posera la seule question pertinente et permanente : « Qu’avez-vous fait pour les malades, pour les enfants dans la rue sans parents, pour les personnes âgées sans moyen, pour ceux qui ont demandé pardon et à qui vous n’avez pas eu de compassion et d’amour, etc. ? ». Qui se rappelle de tous les sommets organisés par Gnassingbé Eyadema ?
Notre pays est en pleine liquéfaction de pourriture. La majorité de notre peuple est malheureuse. Elle rumine des ressentiments enracinés.


Seul l’aveuglement spirituel et intellectuel de la minorité peut l’amener encore à nier cette réalité tragique. Elle peut draper ses faussetés évidentes dans les jargons de la légalité. Mais elle n’a pas la légitimité. Que Dieu vous aide à le réaliser pour entamer la révolution culturelle, en vue de mettre un terme sans délai à la dérive du pays. Je vous souhaite une année 2017 de discernement, d’humilité, de bonté et de foi sincère en l’omniscience et en l’omnipotence de Dieu. Que Dieu ne permette plus que les enfants du Togo soient ravalés à un niveau plus bas que dans l’état actuel de la nation. Qu’il nous inspire et qu’il nous protège.


Nicolas LAWSON
Président du PRR

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