Ban Ki-moon a cédé sa place officiellement hier, le 1er janvier après dix années au poste de secrétaire général des Nations unies. Des dossiers il en a vu passer, des dossiers africains notamment. Quel bilan peut-on tirer de sa présidence, pour le continent ? Pour y répondre, Jean-Marie Guéhenno, président de l’ONG International Crisis Group, ancien diplomate français et ancien chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies, fin connaisseur de l’Afrique, est l’invité d’Afrique matin.
RFI : Vous étiez encore chef des opérations de maintien de la paix des Nations unies lorsque Ban Ki-moon est devenu président de l’ONU en 2007. Quelle image gardez-vous de lui et de son rapport au continent africain ?
Jean-Marie Guéhenno : Ban Ki-moon au départ ne connaissait pas beaucoup le continent africain, mais peu à peu il s’est de plus en plus engagé dans ce continent parce que c’est là que beaucoup d’opérations de maintien de la paix sont déployées. Je me souviens qu’un de ses premiers voyages a été pour aller en République démocratique du Congo. Parce qu’il avait bien conscience que c’était une région où il fallait que l’ONU essaie de faire avancer les choses et en étant dix ans plus tard, on est encore en crise en RDC.
En Somalie, les Nations unies œuvrent aux côtés de l’Union africaine pour lutter contre les islamistes shebabs et pour appuyer le processus politique. Mais qu’il s’agisse de l’activité terroriste, des élections régionales actuelles entachées de fraudes ou du triple report de l’élection présidentielle, on a plutôt le sentiment d’un échec.... suite de l'article sur RFI