Formation en anglais, frais de scolarité abordables, matériel dernier cri… Les universités indiennes attirent de plus en plus d’étudiants africains. Certains réalisent leur rêve, d’autres tombent de haut. Enquête.
«Je rêvais d’étudier en France »… Attablé dans une cafétéria, Armand Tchinda se remémore les raisons qui l’ont amené à s’installer finalement en Inde. « Après avoir été admis dans une école d’ingénieurs parisienne en 2009, j’avais entamé toutes les démarches pour obtenir un visa, en vain », se souvient ce Camerounais de 28 ans. À l’époque, très affecté par ce refus, il se résigne à étudier le génie électrique à Yaoundé.
«Les professeurs étaient compétents. Hélas, nous n’avions que quelques équipements très basiques. Or, la pratique est dix fois plus utile que la théorie », explique-t-il. Un ami lui parle alors de son expérience en Inde. Séduit par les coûts de formation et fasciné par la réussite économique de ce pays, le jeune homme multiplie stages et petits boulots pendant deux ans pour réunir un peu plus de 1 000 euros.
De quoi payer son visa et les frais d’inscription de la première année de licence à la Lovely Professional University, un établissement privé situé dans l’État du Punjab, à plus de 300 km de New Delhi.... suite de l'article sur Jeune Afrique