Les Africains reprochent à Barack Obama de ne pas s’être davantage impliqué dans les questions africaines pour en faire l’une des priorités de la politique étrangère américaine. Toutefois, le bilan de la politique africaine du premier président américain noir n’est peut-être pas aussi négatif qu’on ne le dit. Ses échecs en matière de promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance ont été contrebalancés par des initiatives majeures favorisant le commerce et le partenariat économique est susceptible d’avoir un impact positif sur le continent.
L’élection en 2008 du premier président noir aux Etats-Unis avait suscité, on s’en souvient, une vague d’enthousiasme à travers l’ensemble du continent africain. Au Kenya, pays où est né le père de Barack Obama, les autorités avaient même salué cet évènement historique en déclarant férié le jeudi 6 novembre, jour de l’élection de ce fils métis d’un Kényan. L’Afrique espérait que cette élection inédite se traduirait par un engagement accru des Etats-Unis dans le continent. D’autant que le président élu entretenait des liens forts avec le pays de son père où il s’était rendu à deux reprises lorsqu’il travaillait pour le Sénat. Dans son livre Les Rêves de mon père (éd. Presses de la Cité, 2008) qu’il avait fait paraître avant son accession à la présidence, Obama n’avait-il pas évoqué avec émotion et lucidité ses séjours africains ainsi que la contribution de l’Afrique dans son devenir intellectuel ?... suite de l'article sur RFI