par Francis Dako
Francis Dako est avocat au Barreau du Bénin, directeur du cabinet DAKO & Co et ancien Coordinateur Afrique de la Coalition pour la CPI.
L’une des déclarations fortes entendues à la clôture de la récente session de l’Assemblée des États Parties à la Cour pénale internationale (CPI), tenue en novembre dernier à la Haye, est celle qui a été faite par la délégation malienne à cette Assemblée.
La voici : « Quitter la CPI n’est pas la réponse la plus efficace au besoin de justice… Rester à la CPI permet d’apporter les meilleures réponses à cette demande de justice, au besoin de justice. Approprions-nous la CPI ».
En ces moments cruciaux où les détracteurs de la lutte contre l’impunité saisissent toutes les occasions pour amplifier sciemment leurs perceptions négatives de la CPI, point n’est besoin d’insister sur la nécessité de fortifier la justice pénale internationale pour mieux combattre l’impunité dans un contexte de violations massives des droits humains dans de nombreuses régions du monde.
Le rassemblement majeur de hauts représentants africains et français sur le sol africain – à Bamako, les 13 et 14 janvier – offre donc une occasion unique à ces derniers de réitérer leur soutien public à la Cour pénale internationale, mais aussi de relever le rôle crucial que des États comme le Mali, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda ont joué dans la fortification de la justice internationale en y référant des affaires.