J’ai choisi de vous adresser mes voeux ce 13 janvier 2017, d'abord parce que par deux fois(1963,1967), c'est à cette date que le pouvoir politique civil est passé aux mains des militaires togolais... et qu'il se maintient encore aujourd'hui, malgré la Conférence nationale de 1991; malgré l'apparition de partis politiques d'opposition autorisés mais toujours marginalisés par le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT), parti unique, parti-État, puis par son succédané UNIR, parti dominant; malgré les 26 dialogues inter-togolais successifs qui ont tenté vainement de desserrer l'étau de la dictature.
À la mort du Général-Président après 38 ans de règne absolu et sans partage, la propulsion par l'armée d'un de ses fils au sommet du pouvoir aurait pu être une opportunité historique pour passer en douceur d’un système de parti unique dictatorial à la démocratie.
Malheureusement, il n'en fut rien et il n'en est encore rien, pour plusieurs raisons historiques : l’accord politique du 12 Juin 1991 n’a pas été respecté par l’opposition qui déclarait, pour masquer sa forfaiture, que « tout accord n’engage que ses signataires ». Pire, le prélat à la tête du Praesidium déclarait, en ouverture de cérémonie, en pâle imitateur de Robespierre : « nous sommes ici par la volonté du peuple, et nous n’en sortirons que par la force des baïonnettes… ». En s’autoproclamant ainsi « Souveraine », la Conférence Nationale et ses membres ont opéré un coup de force vis-à-vis des populations qui ne leur ont donné pourtant aucun mandat à cet effet. Ces conférenciers circonstanciels se sont choisis par cooptation individuelle pour une mission collective d’intérêt National. ... suite de l'article sur Autre presse