L’entreprise de travaux publics CECO BTP qui, il y a encore quelque temps, était au sommet de son art, périclite. Tous les chantiers qui portent ses griffes sont abandonnés. Aujourd’hui, elle licencie des centaines de ses employés pour « motif économique ».
Sorti de nulle part, CECO BTP est rapidement devenue une société à qui le gouvernement confie des marchés de travaux publics, généralement gré à gré.
« Créé en septembre 2004, CECO BTP a fait de la construction des infrastructures routières et ferroviaires son cheval de bataille », peut-on lire sur son site internet. Sous l’impulsion de certaines autorités à la recherche de retro-commissions, cette entreprise s’adjuge tous les travaux importants et laisse des miettes à ses concurrents. Il acquiert une notoriété fantoche qui lui permet de s’exporter dans des pays comme la Côte d’Ivoire, le Niger, le Liberia....
Dans un article intitulé ‘’Constantin Amouzou (DG de CECO BTP, NDLR), champion de la route’’, le magazine Forbesafrique écrivit ceci : « En dix ans, cet « ancien paysan de formation » est devenu un chef d’entreprise incontournable dans le développement de son pays ». Omettant donc de mentionner que cette « entreprise incontournable » est un géant aux pieds d’argile, il rapporte : « Je ne nie pas que je suis soutenu et heureusement d’ailleurs, mais les autorités ne soutiennent pas n’importe qui, mon entreprise est un levier de développement pour le Togo. Nous avons grandi parce que nous avons su saisir des opportunités… Alors nous nous engageons à ne pas décevoir ». Parole du Directeur général Constantin Amouzou. ... suite de l'article sur Autre presse