Interview de Nadou Lawson : « Ce que nous dénonçons est que cette grille-là n’avantage que ceux qui ont plus de quinze (15) ans d’ancienneté de service ». #aLome

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Interview de Nadou Lawson : « Ce que nous dénonçons est que cette grille-là n’avantage que ceux qui ont plus de quinze (15) ans d’ancienneté de service ».

Publié le mercredi 19 juin 2013 | Afreepress

© Autre presse par DR
Nadou Olukoumlè Lawson, la première responsable de la Synergie des Travailleurs du Togo (STT)

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La Synergie des Travailleurs du Togo (STT) en discussion avec le gouvernement depuis plusieurs semaines s’est retrouvée une nouvelle fois lundi avec sa base au Centre communautaire de Tokoin (Lomé) afin d’expliquer à cette dernière, l’état d’avancement des discussions et les principaux points d’achoppement.

Dans cette interview qu’elle a accordée à l’Agence Afreepress, la première responsable de la STT, Nadou Olukoumlè Lawson est revenue sur les intérêts qui sont en jeu dans ce bras de fer qui oppose la synergie au gouvernement.

« L’Assemblée générale de ce matin est organisée pour expliquer à la base les enjeux de ces discussions afin que les fonctionnaires puissent comprendre ce qui se passe », a-t-elle indiqué. Lire l’entretien

Afreepress : Qu’avez-vous dit à vos syndiqués le lundi dernier ?

Nadou Lawson : L’Assemblée générale de lundi a été organisée pour expliquer à la base les enjeux des discussions. Nous voulons que les fonctionnaires comprennent à fond ce qui se passe et ce qui est dit dans les négociations afin que lorsque nous sortirons, notre mouvement ait une autre face.

Ce que nous dénonçons est la grille proposée par le gouvernement. Cette grille n’avantage que ceux qui ont plus de quinze (15) ans d’ancienneté de service. Tous ceux qui ont moins de cette durée ne retrouveront pas les allocations forfaitaires sur leur salaire, pourtant c’est un principe sur lequel nous fonctionnons pour le compte de cette année 2013.

Afreepress : Pouvez-vous nous donner un exemple qui illustrerait ce que vous avancez ?

Nadou Lawson : Si nous prenons l’exemple de la catégorie A1 et que nous prenons l’indice 1300. Cette catégorie aujourd’hui sera toujours à 1300 dans la nouvelle grille. Cette catégorie n’aura une augmentation que par rapport au 5 % qu’on nous propose, ce qui fait 6500 F qu’il aura sans qu’on ait enlevé les différentes retenues.

Je précise que ce sont seulement les plus de quinze (15) ans d’ancienneté qui auront cette augmentation.

Nous, nous proposons le doublement de la valeur indiciaire et une grille qui doit être redressée par rapport aux deux SMIG qui sont passés. Le gouvernement dit non comme quoi il ne peut pas appliquer les deux SMIG parce que notre grille fait déjà augmenter considérablement la masse salariale et par rapport à la valeur indiciaire il ne peut pas doubler.

Les propositions qu’ils doivent nous faire pour au moins permettre à ce que l’amélioration soit à peu près uniforme par rapport à la base de l’allocation forfaitaire (les mêmes 30.000 et 20.000) que nous avons reçus en 2013 ne sont pas fait.

Nous ne voulons pas que plus de la moitié des fonctionnaires aient seulement quelques miettes sur leur salaire parce que c’est quelques-uns seulement qui ont au-delà de 15 ans de service. Maintenant si nous voulons prendre cette enveloppe et la redistribuer en allocations forfaitaires, cela va s’en dire que nous laissons sur le carreau les retraités. Et en plus, cela n’entrera pas dans notre carrière. Nos collègues qui sont au plafond exceptionnel aujourd’hui ne seront pas déplafonnés puisque la grille actuelle n’est pas déplafonnée.

Nous proposons donc autre chose au gouvernement qui n’accepte pas c’est pour cela qu’il y a un statu quo.

Afreepress : Que décidez-vous alors ?

Nadou Lawson : Nous avons décidé d’aller vers la base parce qu’il y a beaucoup d’informations contradictoires qui sont véhiculées sur le terrain ne correspondant pas à ce qui se passe réellement.

Donc nous voulons aller vers les camarades dans les secteurs d’abord et à l’intérieur du pays pour leur expliquer les propositions du gouvernement afin qu’ils se prononcent dessus et que nous sachions concrètement ce qu’ils veulent que nous sachions.

Bernard A.

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