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Exclusif : les dessous de l’«exfiltration pacifique» de Yahya Jammeh
Publié le mercredi 25 janvier 2017  |  La Tribune Afrique


© AFP par Brendan SMIALOWSKI
Sommet Etats Unis - Afrique : Forum des affaires
Mardi 05 aout 2014. Washington. Photo : le président Macky Sall


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Jusqu’au bout, Yahya Jammeh aura négocié, épuisant ses interlocuteurs, changeant d’avis, ajoutant des conditions supplémentaires, alors que les bruits de bottes des forces panafricaines de la CEDEAO chargées de le déloger se faisaient de plus en plus pressants. Mais au final, Alpha Condé a trouvé les clés pour permettre le départ « pacifique » du dictateur gambien. Détails exclusifs du jour le plus long pour la Gambie.



Finalement, il aura fallu étendre l'ultimatum de près de 48H avant de voir Yahya Jammeh enfin fouler le tarmac de l'aéroport de Banjul pour quitter le pays et céder le pouvoir au Président élu, Adama Barrow. La veille au soir, Jammeh était apparu à la télévision publique pour affirmer qu'il allait quitter le pouvoir, « de son plein gré, et au nom des intérêts supérieurs du peuple gambien ». Toutefois, selon des informations exclusives obtenues par La Tribune Afrique, la journée du samedi a été épuisante pour les négociateurs désignés, le Président Guinéen Alpha Condé et le mauritanien Mohamed Ould Abdelaziz.

Alors que les conditions du départ de Jammeh avaient été acceptées par l'ensemble des parties avant la déclaration télévisuelle, le fantasque Président a voulu renégocier certains termes de l'accord avant de quitter la terre gambienne.

Officiellement, la journée du samedi est donc accordée à l'ancien autocrate pour « faire ses bagages », mais dans les coulisses, la nervosité gagne les négociateurs au fur et à mesure que Jammeh étend sa liste de revendications. Son départ semble de plus en plus incertain et il faudra qu'Alpha Condé déroule tout son entregent pour permettre un dénouement heureux.



Sécuriser un revenu pour Jammeh et sa famille



La requête première a trait à la « sécurisation » d'un revenu pour Jammeh et sa famille, ainsi que d'un point de chute définitif pour lui et son entourage. En début d'après-midi du samedi, aucune destination n'est encore choisie parmi la Guinée, la Mauritanie ou le Maroc. En outre, Jammeh réclame qu'un statut « diplomatique » lui garantissant l'immunité contre toutes poursuites lui soit octroyé quelle que soit sa destination d'exil. Finalement, la question de la rémunération et du point de chute sera réglée en faisant appel au président Equato-Guinéen, Teodoro Nguema Obiang, qui fera office dans le deal de banquier et de terre d'accueil temporaire.

Ce premier écueil franchi, reste la validation du communiqué conjoint de l'ONU, l'Union Africaine et d'ECOWAS, dont Jammeh discute chaque mot et chaque virgule. Pour lui, ce document issu de ces organisations internationales et multilatérales constitue une « assurance vie » gravée dans le marbre qui lui permettrait de pouvoir s'assurer une sortie dotée d'une armure écrite, bien que le document n'aie pas de valeur juridique. Malgré de nombreuses réticences, notamment de la part des instances onusiennes, y sont insérés deux paragraphes garantissant l'intégrité physique, la sécurité, le statut ainsi que la « dignité » du Président déchu, de sa famille immédiate, mais également de ses soutiens et loyalistes demeurés au pays. Egalement, le document garanti que tous les biens « légitimes » de Jammeh ne sauraient être saisis, et qu'il lui est permis de retourner au pays ultérieurement.




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