Destitué de son poste pour avoir détourné plus de 350 millions de nos francs, L’ancien Secrétaire de la Confédération Syndicale des travailleurs du Togo (Cstt), Sébastien Tèvi n’est visiblement pas au bout de ses peines. La Cour suprême vient de rejeter son sursis à exécution.
Le 21 décembre 2016, la Cour dAppel de Lomé a, dans son arrêt N°359/2016, débouté l’ancien SG de la Cstt, Sebastien Tèvi dans l’affaire qui le met aux prises avec ses anciens camardes de la confédération.
En effet, le 9 juin 2015, le conseil extraordinaire de la Cstt, a prononcé la suspension Sebastien Tèvi au poste de SG et celle de tout son bureau. Une décision contestée par ce dernier qui a dans la foulée saisi le Tribunal de Première Instance de Lomé qui s’est déclarée incompétente pour le rétablir dans ses droits.
Mais le 9 janvier dernier, l’ancien SG de la Cstt passe à la vitesse supérieure en saisissant cette fois-ci, la Cour suprême pour requérir un sursis à exécution.
Mais Sebastien Tèvi est encore débouté par le juge Akakpovi Gamatho à travers une ordonnance du 19 janvier 2017.
« Ordonnons le rejet de la requête à fin de sursis de l’exécution de l’arrêt 359/2016, rendu le 21 janvier 2016 par la Cour d’Appel de Lomé », indique la Cour suprême qui motive sa décision par l’article 223 du code de procédure civile qui stipule : « le demandeur au pourvoi peut solliciter du Président de la Cour suprême un sursis à exécution lorsque celle-ci est de nature à créer une situation irréversible ».
Sébastien Ayikoé se retrouve dos au mur, sans aucune autre instance juridictionnelle à saisir au Togo. Toutefois, ses démêlés judiciaires sont loin de connaitre un épilogue. Une autre plainte a été portée contre lui par les syndicats de base de la Cstt pour abus de biens sociaux.