Décidément le Président de la République du Togo, Faure Essozimna Gnassingbé et son pouvoir ne perdent rien à faire des promesses toujours non tenues au peuple et à tous ceux qui les approchent.
Ils en ont tellement pris l’habitude qu’ils font aussi aux diplomates en poste au Togo.
Que les togolais se souviennent que l’année dernière, à l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an des diplomates, le Chef de l’Etat avait promis offrir, dans son discours-réponse, un plat copieux aux ambassadeurs et au peuple togolais.
Il s’agit bien d’un Haut Commissariat à la Paix et à la Réconciliation Nationale qui serait chargé de la mise en œuvre des recommandations de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR).
Le discours en question avait été ponctué d’un tonnerre d’applaudissement du fait de sa pertinence et de son réalisme. Qui des diplomates ou du peuple aurait cru à l’époque qu’il s’agissait d’un bluff ?
Douze mois se sont écoulés et la même cérémonie de vœux a encore eu lieu au même endroit, au palais de la Présidence.
Sans doute par élégance et par respect à son poste et à son titre, les diplomates ont fait exprès de ne pas lui rappeler sa promesse de l’année dernière.
Ils espéraient naturellement qu’en homme d’Etat se respectant et respectant sa parole, il prendrait l’initiative de leur expliquer les raisons qui ont empêché la matérialisation de sa promesse d’il y a un an.
Mais rien. Les diplomates sont restés sur leur soif face à un chef d’Etat qui leur a présenté cette fois-ci, un discours plutôt évasif et fondamentallement lapidaire sur les questions essentielles.
Faure Gnassingbé s’est davantage présenté en un Chef d’Etat du Continent qu’un Président du Togo. Il avait d’ailleurs fait la même chose à l’Elysée lorsqu’il avait eu l’honneur d’être reçu pour la première fois par François Hollande mi-novembre à Paris.
Mais alors que fait Faure Gnassingbé de sa promesse de créer un Haut Commissariat à la Paix et à la Réconciliation ? Les diplomates qui ont eu à financer une grande partie des activités de la CVJR attendent.
Le peuple qui a lui aussi été victime des brimades, de l’injustice et de certains comportements barbares des activistes du régime veut que l’on lui rende des comptes.
Le temps presse et il faut bien que notre cher Président se résolve, pour une fois à aller aux actes