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Conférence de presse : La HAAC, dans son rôle de régulation, en appelle au professionnalisme: Au centre d’intérêt, la LCF
Publié le mercredi 8 fevrier 2017  |  Le Combat du Peuple


© aLome.com par Edem Gadegbeku et Parfait
Prestation de serment des nouveaux membres de la HAAC
Lomé, le 09 juin 2016. Salle d`audience de la Cour suprême du Togo. La nouvelle HAAC a désormais et officiellement le quitus pour élire son bureau de fonctionnement.


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En ce début d’ année 2017, l’institution de régulation des médias dans notre pays, la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAC) a organisé à son siège le jeudi, 02 février courant à 10h 00, une conférence de presse pour faire le point et le tour d’horizon de l’évolution de leur cheminement commun (médias et institution de régulation).

Pour donner à nos lecteurs un aperçu de cette rencontre, nous publions pour nos lecteurs un extrait de l’allocution tenant lieu d’exposé liminaire du président de la HAAC, M. Pitang TCHALLA.

Après avoir sacrifié à la tradition de présentation des vœux, M. Pitang TCHALLA a dit en substance ce qui suit : citation

« Mesdames et Messieurs,

Au-delà de ces vœux, je voudrais partager avec vous, en ce début d’année, dans le langage franc et direct qui nous caractérise, quelques réflexions sur notre profession de communicateurs, de chiens de garde de la démocratie et de l’Etat de droit…

Il y a déjà sept mois que nous échafaudons, ensemble, des stratégies pour amener notre profession à contribuer davantage à la sécurité et à la paix, à la prospérité de notre pays, pour le bonheur de tous et, surtout, pour l’avènement d’un véritable Etat de droit, par une presse effectivement libre et responsable.

Ensemble, ici, dans cette même salle, nous avons convenu qu’il fallait redonner ses lettres de noblesse à notre profession. Pour ce faire, nous nous sommes engagés à privilégier le dialogue, la discussion, l’écoute, la tolérance, bref la pédagogie et la persuasion, afin de permettre à chacun de prendre ses responsabilités.

Aujourd’hui et ici également, nous devons nous engager à passer à la vitesse supérieure, c’est-à-dire à passer aux actes, afin de préserver notre secteur des dérives suicidaires, imposer la déontologie et les règles de notre métier, dans l’intérêt du vivre ensemble national.

Depuis six mois, du coup de foudre, nous sommes passés pour certains, au dépit amoureux. Beaucoup d’eau a coulé, beaucoup d’encre et de salive déversées pour débattre, entre autres, de la légalité et de la déontologie.

La Haute Autorité s’est trouvée face à toutes sortes de violations des principes de base de notre engagement professionnel.

Pas moins d’une cinquantaine d’interpellations ont été enregistrées…

Et certaines décisions de notre instance ont surpris les acteurs de la communication, les acteurs politiques, les couches socioprofessionnelles et culturelles, le citoyen lambda, dans le bon sens, mais aussi dans le mauvais sens. Certes, vous me direz que c’est le propre de toute action humaine…

Néanmoins, pour certains actes, nous avons pensé que nous vous devons des débats francs et sincères ; contradictoires et houleux certainement, mais confraternels et mutuellement respectables, dans l’unique souci de renforcer notre vie commune, notre désir légitime et urgent de tirer la presse togolaise par le haut.

Mais au-dessus de ces échanges, force doit rester à la responsabilité, à la loi. Nous ne voulons plus que le journaliste continue d’être vu, dans certaines sphères sociales, comme rien d’autre qu’un chômeur diplômé, un aigri, un maître-chanteur, un hors-la-loi ! Il nous faut donc restaurer l’ordre et la discipline dans nos rangs, dans notre profession.

A cet effet, il est fort loisible de constater qu’un certain désordre s’est installé dans les respect des cahiers des charges des radios et télévisions, dans le respect de la périodicité des titres de la presse écrite, dans l’utilisation de la Carte de presse, dans le respect des dispositions relatives à la publicité sur les médias écrits et audiovisuels. Sur tous ces aspects, certains ont défrayé la chronique, ont fait les choux gras de nos pages et émissions, mais rares, combien en véritables professionnels qui sont allés à la source des informations avant de se lancer dans des proclamations passionnées.

Nous allons donc passer en revue toutes ces questions, avec les précisions et éclairages que les membres de la haute Autorité, présidents de comités techniques, vous apporteront, chacun, dans le domaine de sa compétence.

Il s’agit donc aujourd’hui d’une cérémonie cathartique de présentation de vœux spéciale. Une cérémonie au cours de laquelle, nous nous dirons tout, mais avec courtoisie et à l’issue de laquelle, nous pourrons repartir de bon pied vers des sommets plus nobles de la presse togolaise. Une presse désormais réconciliée avec elle-même, avec les acteurs politiques, sociaux, religieux ; réconciliée avec la société toute entière, dans sa diversité mais dans son unicité.

Une presse professionnelle, responsable, respectueuse des lois qui la régissent, respectueuse des lois de la République soucieuse de la dignité de l’individu.

A tous, je renouvelle les vœux sincères de la HAAC.

Bonne année 2017 !

Vive la presse !

Vive le Togo.

Je vous remercie. » Fin de citation.

Nous aurions pu nous satisfaire de cette déclaration, mais puisque dans toute conférence de presse, le jeu des questions et réponses conduit à un débat contradictoire qui répond aux préoccupations des uns et des autres, fatalement le problème relatif à la situation de la télévision LCF a été abordé et la HAAC a donné sa version des faits.

La HAAC a fourni des explications de droit qui doivent être comprises et acceptées en attendant l’épilogue.

Mais, il nous est revenu que, parmi les organisations professionnelles de la Presse, des menaces ont été proférées par l’une d’entre elles avant et après cette rencontre.

Il se trouve que la création de LCF était antérieure à celle de ladite organisation qui s’occupe des choses qui ne la regardent pas et qui joue à l’avocat du diable pour se donner de l’importance.

En l’espèce, il faut retenir que la HAAC est une Institution constitutionnelle dont les prérogatives sont régies par les lois de la République et dont la mission est de réguler les médias et de garantir la liberté de la presse.

A notre humble avis, il n’appartient pas à une quelconque organisation de Presse de proférer des menaces contre cette Institution de régulation en faisant des mises en garde sous forme de pression. Aucune organisation professionnelle ne doit s’arroger le droit de s’ériger en donneur de leçons dans la mesure où la création de cette chaine, à savoir LCF a été possible grâce aux passe-droits dont l’ancien Directeur du Cabinet du Président de la République a usés pour parvenir à ses fins.

Autrement, on comprend mal comment une chaine puisse obtenir une fréquence sans l’autorisation de la Haute Autorité. Nous savons tous comment les privilèges indus ont permis de contourner la légalité dans beaucoup de domaines. Le plus surprenant, c’est que depuis de nombreuses années, rien n’a été fait pour régulariser la situation et éviter le bras de fer auquel nous assistons. On pense quelque part qu’il suffit de jouer à la victimisation pour conquérir l’opinion et avoir raison. C’est ce que nous appelons la politisation d’un dossier à des fins politiciennes.

Si certains médias ou organisations se prêtent à ce jeu, ils le font aux dépens de leur mission habituelle qui n’a rien à voir avec leur posture actuelle.

Nous ne fonctionnons pas sur des préjugés ni sur des a priori. Il appartient aux responsables de LCF de rentrer dans les rangs en remplissant les conditions requises. Et il revient à la HAAC de s’en tenir à ses prérogatives et d’agir en application de la loi. Rien que la loi.



Rodrigue
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