Après l’audience par téléphone de mardi soir 7 février, on attend aux Etats-Unis la décision de la cour d’appel sur le décret visas de Donald Trump. Le président a critiqué une justice trop politisée. Une prise de position qui gêne les parlementaires républicains et démocrates.
Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Assaillis de questions de toutes parts, les juges de San Francisco refusent de céder à la pression et tentent de réfléchir, sereinement, dans la tourmente. Ils annoncent dans un communiqué que les parties intéressées seront prévenues avant l’annonce de leur décision. Pression des médias, et de la Maison Blanche, le président des Etats-Unis ne cache pas son mépris pour la cour après avoir écouté l’audience. « J’ai écouté tout ça l’autre soir à la télévision, c’était une honte, une honte... La menace terroriste est bien plus grave que ce que les gens comprennent », a déclaré Donald Trump.
La presse américaine croit savoir que les juristes du ministère de la Justice et de la Maison Blanche sont désolés après ces déclarations présidentielles à l’emporte-pièce. Le représentant républicain Kizinger, pourtant favorable au décret sur les visas, estime lui aussi que cette critique est contreproductive : «Nous devons respecter le fait que les juges sont là pour restreindre le pouvoir, quand ils pensent que le gouvernement va trop loin. Et que vous soyez d’accord ou pas, je pense que c’est la mauvaise tactique d’attaquer les juges».... suite de l'article sur RFI