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Liberté de presse menacée/Robert Avotor séquestré et torturé sur un terrain de reportage
Publié le jeudi 9 fevrier 2017  |  Emergence Togo




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Depuis quelques jours, la liberté de presse chèrement acquise est menacée au Togo. Comme la fermeture illégale de la télévision LCF et la radio City FM ne suffisait pas, des éléments des forces de l’ordre ont séquestré et torturé le confrère Robert Avotor de L’Alternative.
Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) s’en indigne et appelle à une mobilisation pour faire échec à la tentative de musellement de la presse indépendante.


Déclaration du CRAPH relative à la torture du journaliste Robert Avotor de L’Alternative



"Le mardi 7 février 2017, alors qu’il s’est rendu à Akato-Viépé, banlieue ouest de Lomé, pour faire le reportage à propos d’un litige foncier, le journaliste Robert Avotor du bihebdomadaire L’Alternative a été sérieusement molesté et torturé par les forces de l’ordre dépêchées sur les lieux. Malgré qu’il se soit présenté comme journaliste-reporter, preuve à l’appui, il a été embastillé par la suite avant d’être relâché plus tard.


« … J’ai couru. Mais d’autres gendarmes m’ont rattrapé et ont commencé aussi par me matraquer. Ils m’ont ensuite menotté et déposé dans un coin et se sont éloignés. (…)


De temps en temps, ils reviennent pour serrer les menottes. Cela me faisait très mal aux poignets. A un moment donné, j’ai senti le besoin de me soulager. Je leur ai demandé de me permettre au moins d’uriner. Ils ont refusé catégoriquement. J’étais obligé d’uriner dans mon pantalon. Cela les amusait. (…) Arrivés à la Gendarmerie de Sagbado, ils ont effacé toutes les images dans nos portables et appareils… », tels sont les témoignages de la victime.


Cette situation est d’autant plus inquiétante vu sa concomitance avec la fermeture effective de la télévision La Chaîne du Futur (LCF) et de la radio City FM. Elle rappelle l’ère post-multipartisme où l’espace médiatique était réduit aux médias alignés.


Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme (CRAPH) s’indigne de cette tentative de musellement de la presse indépendante au Togo. Ce, en vertu de l’article 26 de la Constitution togolaise qui stipule : « La liberté de presse est reconnue et garantie par l’Etat. Elle est protégée par la loi.


Toute personne a la liberté d’exprimer et de diffuser par parole, écrit ou tous autres moyens, ses opinions ou les informations qu’elle détient, dans le respect des limites définies par la loi… »
Le Comité de Réflexion et d’Action pour la Promotion des Droits de l’Homme appelle à une forte mobilisation de toute la corporation des professionnels des médias, toutes tendances confondues, à faire échec aux mesures liberticides dont font usage les détracteurs de la liberté de presse et d’opinion.


Le CRAPH propose, dans les meilleurs délais, une journée de concertation générale de tous les professionnels des médias pour une réflexion afin de trouver une stratégie appropriée et efficace pour protéger la liberté de presse et d’expression actuellement en danger".


Fait à Lomé le 8 février 2017
Pour le Bureau Exécutif


Dosseh SOHEY
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