Togo - Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme au Togo (HCDH-Togo) a sorti vendredi dernier, un rapport sur le respect des droits de l’homme au Togo, rapport dans lequel l’institution onusienne a tablé sur plusieurs « dysfonctionnements » dans le système judiciaire au Togo.
En réponse à ce constat, le ministre Gilbert Bawara de l’administration territoriale, de la décentralisation et des collectivités locales a déclaré sur les ondes de la radio Victoire FM lundi que le HCDH a manqué d’ « interagir » avec les interlocuteurs du système judiciaire, notamment le gouvernement pour ressortir dans ce rapport « les avancées » réalisées au Togo.
« Le HCDH a manqué d’interagir convenablement avec les interlocuteurs du système judiciaire, y compris le gouvernement afin que les avancées et les progrès qui ont été réalisés puissent être pris en compte pour nuancer la teneur des critiques qui sont formulées », a annoncé le ministre.
M. Bawara a par contre rappelé que le gouvernement considère ce rapport « comme un appel à aller plus loin dans le processus de réforme et de modernisation de l’appareil judiciaire ».
Dans son intervention, il a annoncé les défis que compte réaliser le gouvernement pour « améliorer » l’arsenal juridique et judiciaire.
« Très prochainement, le gouvernement va œuvrer afin que soient adoptées à la fois la réforme du code pénal et le code de procédure pénale, en ce sens que ces deux réformes vont permettre d’introduire dans l’arsenal juridique et judiciaire, l’ensemble des éléments internationaux et régionaux en matière de promotion et de protection des droits de l’homme et des libertés ».
Le HCDH a dans rapport critiqué la longue durée de détention dans les prisons avant le jugement, l’inséparation entre les juges du siège et du parquet, les difficultés éprouvées par la population carcérale des prisons de l’intérieur du pays à être assistée par un avocat.