Imaginer des réformes institutionnelles et constitutionnelles pour le Togo de demain, c’est la mission confiée à une commission de réflexion créée récemment.
Elle est composée de plusieurs personnalités parmi lesquelles d’anciens ministres et des professeurs d’université et est présidée par Amadou Abdou-Nana Awa-Daboya, qui dirige déjà le Haut-commissariat à la réconciliation nationale et au renforcement de l’unité nationale et Médiateur de la République.
Premier parti à être reçu par cette commission, l’ANC (formation parlementaire de l’opposition).
A la sortie de la rencontre mardi, son responsable Jean-Pierre Fabre a indiqué avoir réitéré les exigences de l’ANC concernant les réformes. A savoir le respect de l’Accord politique global (APG). Un texte signé il y a plus de dix ans entre l’opposition et le pouvoir. Un contenu largement dépassé et qui en bien des points n’est plus d’actualité.
Mais M. Fabre ne veut pas en démordre.
‘Pour le moment, notre position c’est l’accord politique global et nous demandons à Faure Gnassingbé d’honorer sa signature. Nous avons fait des concessions avant de signer l’APG et cet accord est ce que nous avons de commun’, a-t-il déclaré.
Début janvier, le chef de l’ANC avait adressé une lettre ouverte au chef de l’Etat pour lui dire que ‘La mise en place de cette commission, après onze ans de dilatoire, traduit une volonté manifeste de saborder l’Accord politique global (APG), signé par toutes les forces politiques en août 2006, pour mettre fin à la crise qui mine notre pays depuis des décennies’.