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Conseiller, candidat, écrivain… Que sont devenus les anciens patrons de l’OUA et de l’Union africaine?
Publié le vendredi 10 fevrier 2017  |  Jeune Afrique


© aLome.com par Edem Gadegbeku & Parfait
Dédicace d`un Essai, La Passionnante histoire du football togolais, préfacé par Edem K. Kodjo, ex SG de l`OUA
Lomé, le 1er février 2017. Résidence du Chef de la Délégation de l`UE (Union européenne) au Togo. Dédicace d`un Essai, «La Passionnante histoire du football togolais» (écrit par Gbati Juan-Carlos GMADJOM), préfacé par Edem Kodjovi Kodjo, ex SG de l`OUA. Cette dédicace a aussi été l`occasion de rendre hommage à Dodo Kodjovi Obilalé, ex gardien de but des Eperviers du Togo dont la carrière a été brisée dans l`attaque de Cabinda, en janvier 2010. Plusieurs passionnés de l`Art et du Sport ont pris part à cette cérémonie. Edem Edouard K. KODJO, littéraire, économiste de formation et homme politique.


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La Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma vient d’achever son mandat à l’Union africaine. Avant elle, onze Africains se sont succédé à la tête du secrétariat général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) puis de la Commission de l’UA. Découvrez ce qu’ils sont devenus.



Kifle Wodajo (1963-1964)

L’Éthiopien a été le premier secrétaire général, certes provisoire, de l’Organisation de l’unité africaine. Alors que l’Éthiopie avait obtenu que le siège de l’OUA soit construit à Addis-Abeba, et que son premier président soit l’empereur Haïlé Sélassié, c’est logiquement un de ses diplomates qui est chargé de la mettre en œuvre. Kifle Wodajo a mis sur pied les structures de base de l’organisation et établi les conditions d’emploi pour le personnel.



Fort de cette expérience, il occupe de 1975 à 1977 les fonctions de ministre des Affaires étrangères, après le renversement de l’empereur Sélassié. Mais, alors que Mengistu Hailé Mariam s’installe au pouvoir en s’appuyant sur la junte du Deng, il choisit l’exil aux États-Unis en 1977.

Il ne rentrera en Éthiopie qu’en 1991 pour participer à la période de transition après la chute du régime. Il préside alors le Conseil des représentants et la Commission constitutionnelle, qui ont posé les jalons pour la formation du gouvernement de Meles Zenawi. Il se retire de la vie politique à la fin des années 90. Malade, soigné en Afrique du Sud, il décède le 28 avril 2004.

Diallo Telli (1964-1972)
Ce diplômé de l’École nationale de la France d’outre-mer, né en 1925, magistrat au Sénégal, puis secrétaire général du Grand Conseil de l’Afrique-Occidentale française, est l’artisan de l’entrée de la Guinée à l’ONU en 1958. Ambassadeur à Washington et représentant de la Guinée auprès des Nations unies, il s’impose en 1964 au poste de secrétaire général de l’OUA, qu’il occupera jusqu’en 1972.

Non réélu, en grande partie à cause des réticences du président Sékou Touré, il devient tout de même ministre de la Justice à son retour en Guinée. Mais l’homme, sans doute trop libre, est arrêté dans la nuit du 18 au 19 juillet 1976, et est accusé de complot. Il finit par avouer, sous la torture, avoir été recruté par la CIA pour participer au renversement du président Sékou Touré. Diallo Telli meurt en détention le 1er mars 1977.

Nzo Ekangaki (1972-1974)
Député, ministre des Affaires étrangères en 1962, puis du Travail en 1965, le Camerounais parvient à la tête du secrétariat général de l’OUA le 15 juin 1972, soutenu par le président Ahmadou Ahidjo. Il n’y restera toutefois que deux ans. En janvier 1974 éclate l’affaire dite « OUA-Lonrho », révélée par Jeune Afrique.

Afin de réduire l’impact de la crise pétrolière de 1973 sur les pays africains, l’OUA s’est en effet offert les services de la London Rhodesian Mining Land Company (Lonrho), qui est chargé de conseiller les pays membres soucieux d’atténuer les effets de la hausse des prix du baril. Problème, il s’avère que la Lonrho est également très liée aux régimes racistes rhodésiens et sud-africains, que l’OUA s’est donné pour mission de combattre. De plus, son patron, Roland Walter Enhrhop, est un ancien sympathisant des Jeunesses hitlériennes, et on suggère que la Lonrho aurait versé des pots de vin pour décrocher le contrat.

Malgré le soutien d’Ahidjo, Nzo Ekangaki va faire les frais du scandale. Il est forcé de démissionner, alors que les chefs d’État choisissent son successeur. Ahidjo présente la candidature de William Aurélien Eteki Mboumoua, son conseiller spécial auprès du Comité de l’OUA pour le Moyen-Orient. Celui-ci, malgré une élection difficile, qui voit le président camerounais quitter précipitamment les débats, finit par être élu, grâce au soutien du Sénégalais Léopold Sédar Senghor.

De retour au Cameroun, Nzo Ekangaki intègre le ministère de l’Administration territoriale en tant que conseiller technique, poste qu’il occupe jusqu’en 1985. Il devient alors conseiller du président Paul Biya pour les affaires administratives, jusqu’en 1989, et siège au conseil d’administration de la Cameroon Radio and television (CRTV). Le natif de l’actuelle province du Sud-Ouest décède le 6 juin 2005 à l’âge de 71 ans.

William Eteki Mboumouna (1974-1978)
Préfet de la Sanaga-Maritime, dans la région du Littoral, il est l’un des artisans de la lutte contre l’Union des populations du Cameroun (UPC) dans les années 1958-1961. Il embrasse ensuite une carrière ministérielle, notamment, de 1961 à 1968, avec le portefeuille de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports. Son directeur de cabinet est un certain Paul Biya.

Vice-président de l’Unesco à partir de 1967 et conseiller spécial du président Ahidjo de 1971 à 1973, il remplace son compatriote Nzo Ekangaki à la suite de sa démission du secrétariat général de l’OUA, en 1974. Après avoir eu à gérer l’invasion de la Somalie par l’Éthiopie, il quitte son poste en 1978, remplacé par le Togolais Edem Kodjo.

Il redevient alors conseiller d’Ahmadou Ahidjo puis, alors que Paul Biya, dont il est proche, a pris le pouvoir en 1982, devient ministre des Affaires étrangères en 1984. Limogé en 1987 par le président Biya, William Eteki Mboumouna se consacre ensuite à l’humanitaire et devient président de la Croix-rouge camerounaise. Il meurt à l’hôpital de Yaoundé le 26 octobre 2016.

Edem Kodjo (1978-1983)



Ancien de la Fédération des Étudiants d’Afrique Noire en France (FEANF), ministre de l’Économie, puis des Affaires étrangères dans les années 1970, et enfin gouverneur du Fonds monétaire international, Edem Kodjo succède au Camerounais William Eteki Mboumouna en 1978. Le Togolais occupe le poste de secrétaire général de l’OUA jusqu’en 1983, traversant la crise du Sahara occidental et œuvrant pour l’adoption du Plan de Lagos sur le développement des pays membres.
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