La Journée mondiale de la radio de ce lundi 13 février donne l’occasion de faire le point sur la numérisation de l’outil radiophonique en Afrique. Si la migration vers le numérique se passe bien sur le plan des moyens de production, la diffusion – en cours de développement à l'heure actuelle en Europe - n’est pas près de voir le jour sur le continent.
«En Afrique, le meilleur moyen d’être en avance, c’est de commencer par être en retard ». Pour évoquer la question de la numérisation de la radio en Afrique, Alain Massé débute par cet aphorisme, clin d’œil échangé à l’issue d’une conférence sur le sujet qui s’est déroulée mardi 31 janvier dans le cadre du Salon de la Radio 2017, évènement annuel qui se tient à la Grande Halle de La Villette, dans le 19e arrondissement de Paris. Cet ancien directeur général délégué de Radio France, qui est également passé par RFI, connaît suffisamment bien le continent pour se permettre ce type de pirouette linguistique. «En fait, ce que je veux dire par là, précise-t-il, c’est qu’en Afrique, ils ont bénéficié de nos erreurs».
Sans être comparable au bond technologique connu par la téléphonie mobile où l’on est parfois passé du néant à la 4G en l’espace d’une décennie dans certains pays du continent, la numérisation de la radio gagne partout du terrain en Afrique. Exemple parmi d’autres : la Guinée, pays où les premières radios privées ne sont apparues qu’en 2006, après une libéralisation des ondes. Sans se poser de question, les Guinéens ont tout naturellement adopté le format numérique. D’une façon plus générale « la migration vers le numérique s’est faite de façon beaucoup plus souple en Afrique que dans les pays du nord » note Alain Massé, désormais consultant audiovisuel à la tête de la société Vatim.... suite de l'article sur RFI