Dans une décision datée du 6 février, le président de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de Communication (HAAC) a ordonné le retrait des fréquences radioélectriques de la télévision LCF (La Chaîne du Futur) et de la radio City FM appartenant toutes deux au Groupe Sud Média, au motif que ces deux organes n’auraient pas obtenu d’autorisation préalable au démarrage de leurs activités il y a près de dix ans..
CAP 2015 considère que cette décision n’est nullement conforme à la mission dévolue à la HAAC par la Constitution, qui est « de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse ». Elle viole également la loi organique en vigueur relative à la HAAC qui confère à cette institution, la prérogative de donner des autorisations, de retirer les autorisations en faisant recours à une autorité judiciaire mais ne lui attribue aucune compétence en matière de retraits des fréquences.
CAP 2015 dénonce par conséquent, une décision prise en violation flagrante et manifeste de la Constitution togolaise et des textes législatifs et réglementaires en matière d’information et de communication dans notre pays.
Pour CAP 2015, cette décision participe d’une campagne orchestrée par les nostalgiques du monolithisme dans le seul but de réduire la liberté d’expression acquise de haute lutte par le peuple togolais et porter atteinte à la pluralité des opinions ainsi qu’à la diversité au sein du paysage médiatique togolais.
C’est pourquoi, CAP 2015 interpelle le président et tous membres de la HAAC afin que soit rapportée cette décision pour permettre à La Chaîne du Futur (LCF) et à City FM de reprendre leur travail.
CAP 2015 appelle la HAAC à opter résolument pour la voie de la concertation et du dialogue pour régler au plus vite, le problème administratif qui est à l’origine de cette interdiction démettre.
CAP 20015 se félicite de la mobilisation de plus en plus forte pour défendre la liberté de presse en danger dans notre pays et demande aux citoyens de rester vigilants.