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Paul Kagame... étonnant comme il a du succès en Afrique!
Publié le lundi 20 fevrier 2017  |  RFI




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Sa réputation de bâtisseur a, à présent, franchi toutes les frontières en Afrique. Et la façon dont il construit son pays lui vaut l’admiration et les louanges des autres Africains. Qui rêvent, sans doute, d’un tel dirigeant chez eux, d’un tel leadership pour leur peuple.



Magali Lagrange : Les grèves à répétition, dans l’enseignement, ces dernières semaines, viennent rappeler que l’éducation n’est pas la priorité des gouvernements de nombre de pays du continent. Pourtant, l’éducation est, avec la santé, un secteur vital pour l’avenir des nations. Et vous nous dites que le leadership véritable commanderait d’en prendre soin, non pas autant, mais mieux que l’armée. Expliquez-nous !

Jean-Baptiste Placca : Une certaine mode voudrait que l’on justifie le gavage de l’armée et des militaires par le fait que les pays sont en danger : Boko Haram, le terrorisme, etc. Tous les spécialistes vous diront que les recrues de ces mouvements terroristes et autres sont rarement parmi les citoyens que l’on pourrait considérer comme les mieux éduqués. En Afrique, comme en Europe, les terroristes recrutent leurs troupes parmi les désœuvrés, et même parmi ceux qui, en temps ordinaire, se livrent à la petite délinquance, ou pire. Privilégier l’éducation est donc, à tous points de vue, la meilleure façon d’assécher le vivier dans lequel se renforcent ces mouvements. Une éducation défaillante, a contrario, ne peut qu’accroître les cibles vulnérables pour les recruteurs. Alors, oui, continuer à négliger l’éducation au profit de la défense, c’est exactement comme investir, pour se protéger des piqûres de moustiques, dans des moustiquaires, des bombes aérosols et autres insecticides, tout en vivant en bordure d’étangs malsains et au milieu de flaques d’eau usées. L’Education assainit l’environnement, et c’est un remède bien plus durable. Pour le reste, la santé est un minimum, lorsque l’on espère faire des citoyens un peuple éveillé, plein de vitalité, bref, des agents de développement.

Voilà, par exemple, pourquoi la quasi-totalité des Africains qui visitent le Rwanda en reviennent si impressionnés : les dirigeants de ce pays assurent à leurs populations une couverture santé unique en Afrique, en plus d’une éducation de qualité. Autant de facteurs qui en font des citoyens particulièrement investis dans la vie économique. C’est aussi ce qui vaut à Paul Kagame, ce succès qu’il est le seul à avoir sur le continent.

Est-il réellement aussi populaire qu’on le prétend ?

C’est étonnant, comme il a du succès, et pas seulement auprès des populations. Ses pairs, et de nombreux anciens chefs d’Etat lui reconnaissent un leadership clairvoyant, qui tranche avec les réserves qu’émettent généralement ses opposants, les défenseurs des droits de l’homme et les mouvements de la société civile qui s’inquiètent de le voir s’éterniser au pouvoir.

En mai 2015, en marge de ses Assemblées annuelles, à Kigali le Groupe de la Banque africaine de développement avait organisé une table ronde sur le thème : Le leadership qu’il faut à l’Afrique que nous voulons. Régulièrement, le nom de Paul Kagame revenait, pour illustrer ce qu’il fallait faire, et lui-même, également présent dans la salle, était aussi là, pour rappeler ce qu’il ne faut pas faire…

Il n’est tout de même pas la seule référence, en matière de leadership, sur le continent !...

Non. Pas. Et d’ailleurs, Obasanjo a estimé qu’avant de parler du bon leadership, il fallait s’entendre sur « l’Afrique que nous voulons » : une Afrique où nul ne subit quelque forme que ce soit d’oppression ; une Afrique qui offre à sa jeunesse des opportunités, et les mêmes chances aux femmes. Thabo Mbeki ajoutera que ce doit être une Afrique débarrassée de la violence, des conflits, des guerres, de la pauvreté, et libérée de la corruption.
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