Après les orphelins samedi dernier, au tour des veuves du FONDAVO de célébrer avec sourire la fête de Noël ou de la nativité. C’est en tout cas pour rendre possible cette célébration dans la joie et la gaité que le FONDAVO et l’Organisation Internationale de la Francophonie ont décidé d’octroyer ce lundi 23 décembre 2013 des vivres et non vivres aux veuves réunies ce Fonds. Au cours d’une grande cérémonie organisée à cet effet dans les locaux de l’ESA et placée sous la direction de Dieu, à travers chants et prières du groupe musical « La Voix des Anges », ces femmes, plusieurs centaines se sont vues offerts deux kits chacun, composé de riz, pâtes alimentaires, huiles et autres condiments pouvant leur permettre de vivre de bons moments de fête.
Plaçant la célébration dans son contexte, le président fondateur du FONDAVO, Dr Charles Birrégah qui avait à ses côtés le ministre de la Justice, Kofi Esaw, et autres partenaires (OIF, MUDECK, Lydia Ludic, le ministère de l’Action sociale et de la promotion de la femme…), a indiqué que ce don de vivres et non vivres aux veuves est une manière pour tous de permettre à ces dernières de « fêter noël dans la dignité et dans la joie. Nous voulons leur dire aujourd’hui que Dieu ne les a pas oublié, Fondavo ne les a pas oublié, l’OIF ne les a pas oublié ».
Ce sont là des propos qui ont été également appuyés par le ministre Esaw, le représentant intérimaire du Représentant-résident de l’OIF au Togo, Nanguit Atadé, ainsi que d’autres intervenants. Ces derniers ont justifié leur présence active aux côtés du FONDAVO et de son président fondateur, par le souhait d’« encourager les veuves et leur dire que l’Etat pense à eux, leurs souffrances va bientôt terminer grâce à l’action coordonnée de la société civile et de l’Etat ».
Après l’étape qui a eu lieu ce lundi, d’autres cérémonies sont prévues dans les banlieues de Lomé pour permettre de permettre à un total prévisionnel de 500 femmes veuves de bénéficier de ces dons.
Profitant de l’instant offert par cette cérémonie, Dr Birrégah a dévoilé les chantiers qui feront l’objet de la lutte du FONDAVO cette année 2014 qui s’annonce. « L’année 2014 sera pour renforcer la capacité d’autonomisation des veuves, pour qu’elles ne deviennent plus mendiantes et nous allons militer pour justement l’abolition des rites de veuvage », a-t-il souligné. Il a expliqué ce soulèvement farouche contre les rites de veuvage par le fait qu’ils représentent « une malédiction qui est sur le pays ». Raison pour laquelle « nous devons abolir les rites de veuvage parce que c’est une injustice faite à la veuve. Ils sont dégradants et humiliants. On doit l’abolir et l’interdire sur tout le territoire ». Ce sont là des propos qui ne sont pas tombés dans les oreilles de sourd puisse que le membre du gouvernement, présent à la cérémonie n’a pas manqué de réaffirmer devant ce beau monde toute sa détermination à plaider pour la cause des veuves soit en tant que ministre ou même quand il cessera de ne plus être dans l’exécutif.
Au nom des femmes, la porte-parole des veuves, Mme Simone Gbaguidi, n’a pas manqué de remercier les donateurs. Elle a aussi profité de cette tribune, à elle offerte, pour soumettre aux autorités présentes des doléances à transmettre au chef de l’Etat, comme le financement d’une microfinance en faveur des veuves, la mobilisation de fonds pour la construction d’une maison de la veuve, aide aux veuves dans la recherche de l’emploi…
Il est à rappeler que les dons ont été achetés grâce à un soutien financier de l’OIF qui a mis à disposition du FONDAVO, la somme d’un million de F cfa, auquel s’est ajouté « d’autres choses ».
M.G, Lomé (Telegramme228)